Stevenson (Robert Louis) dans Loxias
Articles
Loxias | 48. | I.
In the South Seas: Robert L. Stevenson’s Anglo-Southern Relations, or Orientalisms denied
In the history of British culture, few authors have distanced themselves from the otherising discourse that has informed its imperial master narrative. Thanks to his Polynesian works, he has been appropriately considered a sort of avant-la-lettre postcolonial author. If at that time there was an exoticism reminiscent of colonialism (Pierre Loti, Rudyard Kipling), there also was an exoticism which tried to distance itself from the colonial project and endeavoured to come to terms with alterity rather than identity. The aim of this essay is to survey his In the South Seas and see in what ways he resisted the deculturing British action, as far as sex/gender and race are concerned. Dans l’histoire de la culture anglaise, peu d’auteurs ont pris leurs distances vis-à-vis du discours sur l’autre qui a caractérisé les romans de l’empire britannique. Grâce à ses œuvres polynésiennes, il a été considéré comme une sorte d’auteur postcolonial avant la lettre. Si à cette époque-là existait un exotisme qui rappelait le colonialisme (Pierre Loti, Rudyard Kipling), il y avait aussi un exotisme qui tentait de se distancier du projet colonial et tentait de parvenir à un accord avec l’altérité plutôt qu’avec l’identité. Le but de cet article est d’examiner son In the South Seas et de voir comment il a résisté à l’action britannique en vue de déculturer l’autre en ce qui concerne le sexe/genre et la race.
Loxias | 54 | I.
Earth of Dark Names. Adventure and adventurers, narration and narrators in Stevenson and Conrad
Cet article est une étude de l’aventure de la narration dans la narration d’aventure, à travers l’analyse du rôle de noms et voix ambiguës dans The Master of Ballantrae et The Ebb-Tide de Robert Louis Stevenson, et dans Heart of Darkness et les récits de Joseph Conrad. Les ombres qui couvrent les noms et les voix des personnages et des narrateurs dans ces œuvres, en effet, contribuent au mystère à la fois de l’aventure et de la narration, et voilent non seulement les identités de ces personnages, mais aussi leurs histoires. À travers une lecture approfondie de ces œuvres, nous verrons comment dans ces « histoires impossibles » d’îles et de terres « douteuses » dont les noms sont aussi perdus, l’impossibilité de raconter devient elle-même un conte. The article intends to investigate the adventure of narration in the narration of adventure, through the analysis of the role of ambiguous names and voices in Robert Louis Stevenson’s The Master of Ballantrae and The Ebb-Tide, and Joseph Conrad’s short stories and Heart of Darkness. The shadows covering the names and voices of characters and narrators in these works, in fact, contribute both to the mystery of adventure and the mysteries of narration, veiling not only the identities of these characters but also their whole tales. Through a close readings of these works, we will see how these “impossible tales” on “doubtful” islands and lands whose names are also lost, so that the impossibility of telling tales becomes itself a tale.