beauté dans Loxias


Articles


Loxias | 51 | I.

La présence et le réel dans Du mouvement et de l’immobilité de Douve

La notion de présence, à laquelle fait souvent référence Yves Bonnefoy, est fondamentale pour la lecture de son recueil Du mouvement et de l’immobilité de Douve. Toutefois, il semble qu’on ne puisse parler de présence sans parler de réel. Il s’agit donc ici de définir ces deux notions tout en envisageant comment elles cohabitent dans le poème. Développant notre argumentation à partir des propos du poète, nous entendrons ce signifiant « Douve » comme un mot qui représente la parole. En ce sens, Douve excède la seule référence féminine pour devenir la dynamique propre du poème. Elle serait proche de ce réel, insaisissable par nature, sauf en de certains moments que définit l’état de présence. Elle pourrait en être la voie d’accès. Être en présence, éprouver la présence, pourrait permettre enfin d’entrer en contact avec la beauté.

Consulter l'article

Loxias | 67. | I. | Agrégation de Lettres

La Chanson d’Aspremont au miroir de l’histoire des croisades et de l’imaginaire

Aspremont est une chanson composée probablement entre 1187 et 1190-1191, conçue pour encourager l’armée partant pour la troisième croisade. Le lien qui s’établit entre guerre sainte et pèlerinage contribue à sacraliser l’entreprise et à promouvoir l’aspect missionnaire de cette guerre présentée comme une guerre ex justa causa. Sagesse, prouesse et mesure caractérisent l’un des protagonistes de la chanson, Naimes, qui incarne l’idéal courtois du chevalier. À côté de lui un ennemi beau et sage est destiné à se convertir au christianisme. L’aventure individuelle de Naimes (franchir la montagne d’Aspremont, perçue comme sauvage, peuplée de monstres et de bêtes féroces, notamment le griffon), préfigure celle de toute l’armée croisée, appelée, non seulement à reprendre possession d’un territoire physique (le Saint-Sépulcre ayant une haute valeur symbolique), mais aussi à achever la transformation de la militia dans un sens éthique et chrétien, afin de garantir le salut de l’individu et de toute la société occidentale. Composta tra il 1187 e il 1190-1191, la Chanson d’Aspremont è considerata una chanson di propaganda per la terza crociata in cui il legame tra guerra santa e pellegrinaggio contribuisce a sacralizzare l’impresa e a promuoverne l’aspetto missionario : la guerra tra cristiani e pagani si presenta infatti ex iusta causa. Saggezza, valore, misura, sono gli elementi che caratterizzano Naimes, uno dei protagonisti della chanson, che incarna l’ideale cortese del cavaliere. Accanto a lui vi è un nemico altrettanto saggio e valoroso, perfino bello, destinato proprio per le sue qualità alla conversione. L’avventura individuale di Naimes : superare la montagna di Aspromonte, percepita come selvaggia, popolata da mostri e bestie feroci, come il grifone, prefigura quella di tutta i crociati, chiamati più che a prendere possesso di un territorio fisico (il Santo Sepolcro con tutto il suo valore simbolico), a completare la trasformazione della miltia in senso etico e cristiano per garantire la salvezza dell’individuo e di tutta la civiltà occidentale.

Consulter l'article