spiritualité dans Loxias


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Loxias | Loxias 11 | Littérature française

L’Heptaméron ou la médiation narrative

La critique a toujours souligné l’ambivalence de L’Heptaméron. On a opposé d’abord l’inspiration profane et licencieuse aux préoccupations religieuses de Marguerite de Navarre ; on a plus récemment analysé les procédés d’une écriture éclatée, aux voix plurielles et divergentes, révélant des incompatibilités idéologiques. Ou bien, on essaie de trouver un compromis : puisque Marguerite donne des exemples à la méditation personnelle, elle parvient à concilier divertissement mondain et édification morale. Mais trop souvent, cette conciliation laisse l’œuvre dans un statut instable, et la renvoie à son éternelle ambiguïté.

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Loxias | Loxias 15 | I. | Marot: réédition du colloque de Nice 1996 et autres articles

Le « pèlerinage de vie humaine » de Clément Marot

Se proposer comme objet de réflexion le motif de l'errance ou du pèlerinage dans l'Adolescence clémentine pourrait d'abord sembler une anticipation, tant il est vrai que la figure de l'exilé Mélibée trouve toute son expression dans les œuvres plus tardives, composées après la fuite de Marot à Ferrare et à Venise. Néanmoins si le poète de l'Adolescence n'est pas encore le banni, il apparaît bien déjà comme le « viateur » prêt à s'embarquer sur la nef du monde. L'allégorie du pèlerinage de vie humaine occupe, en effet, une place importante dans le recueil de 1538, et représente peut-être une manière d'en approcher le sens, non seulement à travers ses thèmes et ses motifs, mais à travers son ordonnance même.

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Loxias | Loxias 18 | Doctoriales

Gustave Roud et Philippe Jaccottet, lecteurs de Novalis

Gustave Roud et Philippe Jaccottet méditent sur les Hymnes à la Nuit et les fragments de Novalis. Tous deux retiennent, entre autres, le célèbre fragment sur le paradis éclaté dans le monde et dont il faut rassembler les morceaux, ainsi que le constat de l’éloignement infini du monde sensible et de la beauté. D’autres thèmes, comme la mort, l’épiphanie du monde sensible sous une lumière d’éternité, la nuit, retiennent leur attention. Leurs méditations sur ces poèmes et fragments semblent s’interroger, se répondre. Novalis nourrit leur réflexion sur la poésie et la poétique, il mène Roud à une recherche de la continuité, Jaccottet à un travail du fragment. Il nourrit également une réflexion spirituelle sur l’origine, sur le rapport du sensible et du transcendant, du charnel et du spirituel, ainsi qu’une réflexion éthique sur la légitimité de la poésie. La posture de chacun révèle les différences de sensibilité, et peut-être, d’époque.

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