Linda Sahmadi


Titulaire du CAPES externe d’anglais, Linda Sahmadi a obtenu un Master 2 Recherche d’études anglophones en 2011 sur « Jane-Rochester : un couple hors-norme ? ». Elle prépare une thèse de doctorat en littérature américaine sous la direction de Madame le Professeur Marie-Noëlle Zeender et de Monsieur Jean-Claude Souesme, Professeur émérite, sur les figures du mal dans les Contes de Nathaniel Hawthorne. Elle occupe depuis la rentrée 2012 un poste d’ATER à l’Université des Lumières de Lyon 2 (composante « Centre des Langues »).

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Jane Eyre : l’évangile de l’indépendance ?

Le premier roman de Charlotte Brontë, Jane Eyre, publié en 1847 sous le pseudonyme de Currer Bell, a fait l’objet de nombreuses études critiques, traitant tantôt du parcours bunyanesque (traditionnel et détourné) de l’héroïne éponyme, tantôt de la relation qui unit la gouvernante à son maître, tantôt aussi de l’hybridité générique de cette œuvre polysémique. Rares sont les études qui s’attardent sur le problème de l’argent qui, selon nous, constitue la source des tribulations de la jeune femme. Dépourvue de toute richesse, Jane se retrouve à la merci de toutes les personnes qu’elle rencontre sur son chemin de vie. Charlotte Brontë se laisse prendre à un jeu pervers dans lequel son personnage féminin doit gagner, en son âme et conscience, les moyens d’une existence décente. Bonheur rime alors avec labeur, et indépendance avec subsistance. Nous allons tenter de montrer dans ce court article les ressorts de cette quête d’émancipation féminine. Quand la morale victorienne adopte les principes de l’évangile de la richesse, le produit de cette formule ne peut entraîner que controverse…

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