Luan Rama dans Loxias


Articles


Loxias | Loxias 34 | Doctoriales VIII

Le voyage en Albanie d’Isadora Duncan, entre autobiographie et fiction romanesque

En 1913, Isadora Duncan visita l’Albanie. C’était l’un des moments les plus durs dans la vie de la célèbre danseuse : quelques semaines avant, à Paris, elle avait perdu ses deux enfants, noyés suite à un accident dans lequel la voiture où ils voyageaient était tombée dans la Seine. Son voyage avait été narré par elle-même dans son autobiographie, My Life (1927), publiée peu après sa mort à Nice, le 14 septembre du même an. De nos jours, l’écrivain Luan Rama a dédié au séjour d’Isadora Duncan en Albanie son roman Santa Quaranta (Tirana, 2005), pas encore traduit de l’albanais. Il avait été seulement au tout début du XIXe siècle, sous l’effet de la vogue du « Grand Tour », que des voyageurs européens avaient commencé à considérer l’Albanie comme une destination qu’il convenait de visiter expressément. Entre les premiers témoignages littéraires qui lui furent expressément dédiés, se signalèrent celles de François Pouqueville et de Lord Byron. À partir de l’épisode qui concerne le voyage d’Isadora Duncan en Albanie, cet article se propose de mettre en contraste le récit autobiographique et la réélaboration romanesque du même sujet, sur la toile de fond du profil de la perception culturelle de l’Albanie entre les siècles XIXe-XXe In 1913, Isadora Duncan travelled to Albania. She was having a very hard time in her life, as some weeks before, in Paris, both her children had died after drowning in the Seine because of a car accident. She told about her travel in the autobiography My Life (1927), published after her death in Nice, on September 14 of the same year. In a novel published in 2005, the Albanian writer Luan Rama dedicated to the Duncan’s travel his novel Santa Quaranta, not yet translated from the Albanian language. It was only at the very beginning of 19th century, during the « Grand Tour » era, that some European travelers started to consider Albania as a place which was worth visiting in its own right. Among the first literary evidences dedicated to the country, the most remarkable were the works of François Pouqueville and Lord Byron. Starting from the episode regarding Isadora Duncan, this article intends to point out a comparison between the autobiographic account and the fictional working-out of the same topic, on the background of the cultural depiction of Albania in the 19th- 20th centuries.

Consulter l'article