XIXe dans Loxias


Articles


Loxias | Loxias 34 | Doctoriales VIII

Le port de Carthage dans l’Itinéraire de Chateaubriand et dans le Ragguaglio de Caronni

Une longue tradition attribue la découverte de l’emplacement exact de l’ancien port de Carthage, le Cothon, à M. de Chateaubriand qui en parle dans la dernière partie de son célèbre Itinéraire de Paris à Jérusalem (1811). Toutefois cette découverte est déjà présente dans le Ragguaglio del viaggio compendioso di un dilettante antiquario sorpreso da’ corsari condotto in Barberia e felicemente ripatriato (1805) œuvre, que Chateaubriand d’ailleurs connaissait, d’un abbé italien aujourd’hui presque oublié : Felice Caronni.

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Loxias | Loxias 34 | Travaux et publications

Auguste Lacaussade (1815-1897), Musicalité et créolité

“Actes du colloque international, organisé par l'Université de Nice et Aiglun, du 6 au 8 janvier 2011, Océan Éditions, Publication de l'Association des Amis d'Auguste Lacaussade, 2011. La musique c’est l’art des sons. Hegel dans L’Esthétique confère à la musique encore plus qu’à la peinture, le statut d’art romantique par excellence. Auguste Lacaussade a été séduit dans sa jeunesse par la voix des vieux esclaves, par le son du tambour et du bobre africains. Si ce poète de l’exil désire être inhumé dans son île, c’est ...”

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Loxias | Loxias 35 | I.

Maupassant, La Maison Tellier et autres contes

Ce travail veut être une sorte d’introduction à la lecture des Contes de Maupassant, notamment des Contes de La Maison Tellier. Le parti choisi pour guider les étudiants dans la lecture de ces textes a été de mettre en valeur les traits dominants de l’écriture de Maupassant touchant les lieux et l’espace, les formes de la temporalité, et les formes de la parole. Récit de choses, récit d’événements, récit de paroles, tels sont les points essentiels abordés par ce travail de description et d’analyse, et traités dans un constant aller-retour entre les cadres de réflexion et l’examen des textes.

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Mars, Marquises et Mardi gras : Mardi de Melville, et les savoirs du voyage « qui y mena »

Mardi est un texte hybride qui a toujours déconcerté ses lecteurs. D’abord conçu comme une suite de Taïpi et Omoo dans le Pacifique, le roman dérive peu à peu vers le voyage imaginaire ; un invraisemblable déploiement de références livresques détourne le regard des seules vérités importantes : un savoir diffus mais réel sur la Polynésie, une structure narrative en forme de clin d’œil vers les voyages de la littérature, dont celui de Rabelais. Mais la métaphore la plus vaste est l’illustration d’un savoir astronomique : les aventures étranges et sans espoir de Taji et Yillah dans le lagon de Mardi sont probablement aussi celles de comètes dans le vaste univers mardien –ou martien.

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Loxias | Loxias 38. | Doctoriales IX

Jane Eyre : l’évangile de l’indépendance ?

Le premier roman de Charlotte Brontë, Jane Eyre, publié en 1847 sous le pseudonyme de Currer Bell, a fait l’objet de nombreuses études critiques, traitant tantôt du parcours bunyanesque (traditionnel et détourné) de l’héroïne éponyme, tantôt de la relation qui unit la gouvernante à son maître, tantôt aussi de l’hybridité générique de cette œuvre polysémique. Rares sont les études qui s’attardent sur le problème de l’argent qui, selon nous, constitue la source des tribulations de la jeune femme. Dépourvue de toute richesse, Jane se retrouve à la merci de toutes les personnes qu’elle rencontre sur son chemin de vie. Charlotte Brontë se laisse prendre à un jeu pervers dans lequel son personnage féminin doit gagner, en son âme et conscience, les moyens d’une existence décente. Bonheur rime alors avec labeur, et indépendance avec subsistance. Nous allons tenter de montrer dans ce court article les ressorts de cette quête d’émancipation féminine. Quand la morale victorienne adopte les principes de l’évangile de la richesse, le produit de cette formule ne peut entraîner que controverse…

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Loxias | Loxias 39. | Autour des programmes d'agrégation 2013

Ce que le roman libertin fait aux proverbes de Musset dans On ne badine pas avec l’amour, Il ne faut jurer de rien et Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée

À la lecture des comédies de Musset, On ne badine pas avec l’amour,Il ne faut jurer de rien et Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée, on constate qu’une synergie s’opère entre l’hypertextualité, le libertinage et la valeur du langage. Car à l’évidence, le libertinage est bien moins présent dans les mœurs des personnages que dans leurs références culturelles et leurs dialogues. Valentin et Perdican connaissent Clarisse Harlowe et Les Liaisons dangereuses par cœur, Camille et la marquise d’ll faut qu’une porte soit ouverte ou fermée ont bien trop lu pour ne pas se fantasmer en marquise de Merteuil. Cependant, la fonction assignée à ces références issues du siècle précédent, quoiqu’omniprésentes, est mise à mal par une écriture qui n’a de cesse de miner les hypotextes comme le sémantisme des mots. Nous interrogerons au cours de cet article les rapports de renversements incessants qui bouleversent la valeur des hypotextes et du langage dans ces trois pièces de Musset.

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Loxias | Loxias 43. | II.

L’Émergence de la notion de mise en scène dans le paysage théâtral français (1789-1914)

“Classiques Garnier, 2013, coll. « Études sur le théâtre et les arts de la scène », n° 1, 257 p., ISBN 978-2-8124-2114-3, 32 € Cet ouvrage porte un éclairage sur le sens et les différentes expressions d’un art de la mise en scène dont l’historiographie actuelle situe la « naissance » avec l’ouverture du Théâtre-Libre d’André Antoine en 1887. Le terme « mise en scène » intègre pourtant le vocabulaire dramatique aux lendemains de la Révolution de 1789. Le « metteur en scène », occurrence déjà repérable dans le discours critique sous le Premier Empire, pénètre le personnel dramatique des théâtres dans les années 1820. En s’appuyant sur des sources à la fois littéraires, politiques et juri...”

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Loxias | 47. | I.

Le « Je » et le Spleen dans Le Spleen de Paris de Charles Baudelaire

Le visage penché vers le sol, le regard perdu vers un lointain indéfinissable et vague, le sujet romantique emplit l’espace qui l’entoure d’une mélancolie qui s’épanche irrésistiblement. Posture devenue image d’Épinal sur laquelle éclot la poétique baudelairienne ? La question du lien entre le « je » et le spleen dans Les Petits poèmes en prose pose un problème majeur. Qu’est-ce que le « je » dans Le Spleen de Paris ? Ni Baudelaire ni le moi lyrique si l’on en croit le titre du recueil, mais une instance énonciatrice dont l’origine pose problème. Qu’est-ce que le spleen ? ni la mélancolie romantique ni l’épanchement du moi, si l’on en croit Baudelaire, mais un sentiment qui s’inscrit dans et par la ville moderne. Par conséquent, comment envisager le lien entre le « je » et le spleen ? Si le « je » poétique a été tout au long de la première partie du siècle fortement lié à l’épanchement lyrique, s’il était l’origine de la mélancolie, poser la question du lien entre le « Je » et le spleen suppose un déplacement du Romantisme vers la modernité.

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Loxias | 48. | I.

The “Myth of Tusitala” in Samoa: R. L. Stevenson’s Presence in Albert Wendt’s Fiction

Robert Louis Stevenson a sans doute laissé un héritage très significatif dans le Pacifique, un héritage qui est encore très tangible et qui représente une richesse inestimable et une source d’inspiration pour beaucoup d’auteurs postcoloniaux de cette zone géographique. Le but de l’article est d’examiner l’important ascendant que la vie de Stevenson dans le Pacifique a eu sur l’imagination de l’auteur samoan Albert Wendt. A travers l’analyse de la production littéraire de Wendt et en particulier des références à Stevenson qu’on peut retracer dans ses œuvres Flying-Fox in a Freedom Tree/Leaves of the Banyan Tree (1979) et The Mango’s Kiss (2003), je relirai la relation entre les deux romanciers. Je proposerai donc de considérer l’image de Stevenson dans les romans de Wendt comme une sorte de « totem » au sens freudien du terme, c’est-à-dire un symbole profondément sacré et lié à la figure du pro-géniteur, aussi bien qu’objet d’amour et de haine pour la communauté de Samoa où l’auteur britannique a passé ses dernières années de 1888 à 1894. The legacy left by Robert Louis Stevenson in the Pacific is undeniable and still really strong, and it represents a priceless heritage and source of inspiration for many postcolonial writers of the area. The aim of the paper is to investigate the strong influence of Stevenson’s life in the Pacific on the imagery of the Samoan novelist Albert Wendt, trying to reread the relationship between the two authors through the analysis of Wendt’s literary production. Analyzing Albert Wendt’s Stevensonian references in Flying-Fox in a Freedom Tree/Leaves of the Banyan Tree (1979) and The Mango’s Kiss (2003), I will argue that Stevenson’s image in Wendt’s texts could be seen as a sort of “totem” in the Freudian sense of the term, a symbol deeply related to the sacred and the figure of the forefather, but also the center of love and hatred for the Samoan community wherein the Scottish writer spent his last years from 1888 to 1894.

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Loxias | 63. | Agrégation de Lettres

Conscience et vérité dans Richard III de Shakespeare, Cinna de Corneille, Boris Godounov de Pouchkine, et La Résistible Ascension d’Arturo Ui de Bertolt Brecht

Cet article traite des rapports entre la réalité, la vérité, et la conscience dans les œuvres au programme de littérature comparée intitulé « le pouvoir en scène ». Il commence par traiter de la question de la vérité au théâtre, pour passer ensuite en revue la question de la représentation sur la scène et en politique. La question du mensonge d’État est ensuite mise en relation avec celle de la conscience du souverain. On passe ensuite au rapport de la conscience avec la réalité, puis à celle de la maîtrise du monde par la conscience ainsi que de sa propre maîtrise. On aborde ensuite la question de la légitimité du pouvoir, et de la nature de son fondement, pour conclure sur l’importance dans l’ensemble des œuvres du programme du rôle de la conscience individuelle du chef d’État dans les développements de la réalité politique.

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Loxias | 70. | I.

Vers une typologie des programmes dans le poème symphonique

Comment qualifier la présence de la littérature en musique ? Sans vouloir rendre compte de la question de manière exhaustive, l’article propose de l’aborder au prisme d’un genre musical revendiquant ses affinités avec l’objet littéraire : le poème symphonique. Forme orchestrale apparaissant au milieu du XIXe siècle, le poème symphonique se caractérise par l’association de sa structure sonore avec un élément extérieur d’ordre poétique, littéraire ou philosophique. Toute œuvre relevant du genre se compose alors d’une pièce musicale et d’un programme littéraire – texte placé en tête de la partition, et distribué aux auditeurs du concert. Par l’intermédiaire de l’étude pratique d’un corpus d’œuvres comprises entre 1848 et 1918, notre objectif premier consiste en la réalisation d’un panorama des manifestations du langage verbal dans le genre. Nous orienterons ensuite notre discours vers le programme, et tenterons d’établir une typologie de ces différents textes introductifs. Cette façon d’analyser le phénomène devrait permettre entre autres de mieux saisir les enjeux expressifs du recours à la littérature dans un genre non-vocal.

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