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Poétisation de l’espace « Rue Princesse » dans Les Naufragés de l’intelligence de Jean-Marie Adiaffi

Avec son roman Les Naufragés de l’intelligence publié à titre posthume, Jean-Marie Adiaffi inaugure une nouvelle esthétique qu’il n’aura pas le temps de développer : le roman Nzassa « genre sans genre » qui rompt sans regret avec la classification classique, artificielle de genre : roman, nouvelle, épopée, théâtre, essai, poésie ». Les pages 65 et 66 de cette œuvre laissent apparaître une peinture assez originale de l’espace « Rue Princesse ». Cette originalité tient au passage d’un type discursif (la description) à un autre (la poésie). La poétisation de l’espace découle principalement du système énonciatif qui met l’accent sur la subjectivité du personnage médiateur auquel s’identifie le narrateur. Cette subjectivité entraîne un regard peu objectif sur l’espace et influence ainsi le choix du mode textuel. À la réception, le texte descriptif qui est attendu comme type idéal de représentation de l’espace se trouve évincé par le texte poétique. La poétisation se fonde sur un traitement spécifique de la typographie qui mêle prose et verset, et du rythme qui se construit à partir de la disposition des masses syntaxiques et des procédés réitératifs. Elle découle également de la résonance lexicale et de la surcaractérisation de la lexie « rue » fonctionnant ici comme noyau rythmique et sémantique du texte.

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