Delphine Aebi


Doctorante en Lettres et monitrice à l’Université Stendhal (Grenoble 3), Delphine Aebi a obtenu en 2007 une bourse ministérielle lui permettant de commencer au sein du laboratoire E.A. 3748 Traverses 19-21 une thèse qui prolonge et élargit ses recherches antérieures ; dirigée par Claude Coste, elle porte sur le scandale dans le théâtre français des années 40 à 60. Outre plusieurs articles publiés chez L’Harmattan ou dans la revue Alkémie, Delphine Aebi a participé à des colloques à Grenoble tels que « Ordre et désordre » en 2008, « Repères et Espace(s) » en 2009, et interviendra en juin prochain au Mans pour le colloque international « Théâtre et nation ».

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La femme scandale dans le théâtre français du XXe siècle : représentations d’une sexualité féminine transgressive

La multiplicité des crises traversées par la France des années 1940 à 1960 entraîne un durcissement de la morale ; le besoin de stabilité ressenti a pour conséquence la mise en avant de valeurs telles que la famille. La sexualité féminine doit donc se limiter au cadre du mariage et à la procréation ; tout écart est alors considéré comme une transgression, et est réprouvé. Le théâtre, reflet de la société, s’empare de ce sujet délicat et le traite de diverses manières : la sexualité de la femme est tour à tour ridiculisée, condamnée ou au contraire libérée. Jean Cocteau, Jean-Paul Sartre, Marcel Aymé et Jean Genet, quatre dramaturges illustres, dont les pièces firent régulièrement scandale, ont mis en scène des personnages féminins à la sexualité jugée déviante : nous verrons pourquoi, à rebours du jugement sévère de la société, ces auteurs sont fascinés par ces femmes qui incarnent une forme de marginalité et de liberté.

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