Butler dans Loxias


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Loxias | Loxias 24 | Pour une archéologie de la théorisation des effets littéraires des rapports de domination

Troubles du genre : lecture critique de Judith Butler

En proposant de rouvrir la notion de « genre », Judith Butler poursuit l’entreprise de la déconstruction dans le domaine du sujet. Cette filiation se marque par une pratique de la lecture et par l’héritage d’une conception foucaldienne du pouvoir. Mais la sortie des catégories métaphysiques de l’identité que propose Butler semble sujette à caution : la libération visée par la réouverture du genre reste limitée, et menacée par une conception idéaliste de la politique. Handling the notion of gender, and fighting against the order of its definitions, Judith Butler inherits the aim of the deconstruction philosophers: to shatter the illusions of a metaphysical identity. Yet, as innovative as it may be, Butler’s theory seems to stay beyond certain limits that prevent it from fulfilling its political ideal.

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Loxias | Loxias 34 | Doctoriales VIII

L’Androgyne au service de la différence des sexes : l’exemple d’Orlanda (1996) de Jacqueline Harpman

L’œuvre Orlanda (1996) de Jacqueline Harpman, auteure belge de langue française, met en scène de nombreux doubles et surtout maintes duplications. La dualité fait partie intégrante de son esthétique romanesque et interroge la notion d’identité sexuée à travers, entre autres, le personnage androgynique d’Orlanda. La spécificité de ce roman est de faire cohabiter les deux parties de l’androgyne, le Féminin et le Masculin, dans des corps distincts mais dans un même espace-temps, rendant ainsi la comparaison entre l’une et l’autre part de l’Ego possible. Le présent article vise à analyser le traitement du genre dans cette œuvre et à dégager les enjeux de cette métaphore identitaire. Orlanda (1996), written by Jacqueline Harpman, a French Belgian author, stages many literary doubles and above all a lot of duplications. Duality is an integrant part of her fictional aesthetics and questions the notion of sexual identity and gender through, among others things, the androgynous character Orlanda. The characteristic of this novel is the co-existence of both parts of the androgyne, male and female, in distinct bodies but living in a same space-time, allowing the comparison between the two parts of the Ego. The present article intends to analyse the way Harpman deals with gender in this book and to disclose the stakes of this identity metaphor.

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