Afrique dans Loxias


Articles


Loxias | Loxias 3 (févr. 2004) | Doctoriales

Imaginaire du conte : le carnaval et les masques, Corse et Méditerranée

Le carnaval réactive chaque année les cycles de la vie. La portée symbolique du masque y est particulièrement importante car, représentation d’un imaginaire de la mort, depuis la nuit des temps il introduit violemment celle-ci dans des rituels séculaires. La Méditerranée et la Corse en particulier sont familières de la mort et il est intéressant de considérer comment, dans les contes ou dans les croyances, le masque inscrit sa symbolique au-delà des motifs carnavalesques. Dans des sociétés où prédomine la tradition orale, le masque, dans une dimension pluriculturelle et diachronique, médiatise un imaginaire structurel de la mémoire commune.

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Loxias | Loxias 18 | Doctoriales

La représentation de la maladie dans les romans d’Ayi Kwei Armah

Cet article analyse le rôle de la maladie dans l’écriture du romancier ghanéen Ayi Kwei Armah. A travers les différents personnages masculins et féminins malades autour desquels sont tissées les intrigues de quatre de ses romans, se perçoivent les fonctions narratives, thématiques et allégoriques des maladies telles que la folie. Il ressort de la comparaison de ces personnages et de leurs situations respectives que la maladie est la métaphore d’un malaise social engendré aussi bien par les conquêtes coloniales occidentales que par des indépendances africaines mal négociées. Si l’approche thérapeutique à la plupart des maux répertoriés semble être réductrice, le diagnostic de la situation sociopolitique posé à travers l’écriture est d’une importance capitale. Through the study of male and female characters in Ayi Kwei Armah’s novels, this article underlines the narrative, allegorical, and thematic functions of mental and corporeal diseases. It stems from the comparison of the main characters and their different situations that these diseases are metaphorical of a social malaise that is engendered by colonisation and a period of independence not well negotiated by African leaders. Though the therapeutic approach of these problems seems to be limited, Armah’s narratives allow a thorough understanding of the socio-political and economic stagnation of African societies.

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Loxias | Loxias 20 | Travaux et publications

Libres horizons. Pour une approche comparatiste, Lettres francophones, Imaginaires : Hommage à Arlette et Roger Chemain

“L’Harmattan, 2008 Table des MatièresAvant-LireEva Kushner, Comparaison et raison : p. 11 Faire lignes, c’est aimerBéatrice Bonhomme, Paroles et poèmes, entrelacés avec une création de l’artiste Serge Popoff : 19 Henri Lopes, Lettre d’accueil : 23 I — Cultures en contactMicéala Symington, Comparatisme, francophonie et partage : « faire signe à l’autre »...”

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Loxias | Loxias 34 | Doctoriales VIII

La représentation de l’exil chez Calixthe Beyala

Calixthe Beyala fait partie des écrivains expatriés pour qui l’exil, loin d’être synonyme de bannissement, de séjour obligé et pénible, représente au contraire un véritable salut. « L’exil résout beaucoup de choses […]. L’exil me donne la liberté qui m’est refusée, l’exil me donne la parole qui m’est refusée, l’exil est ma survie », déclarait-elle dans une interview qu’elle accorda à Emmanuel Matateyou en 1994. L’article se propose de montrer que cette vision de l’exil qui fait de Beyala une « victime de l’aliénation culturelle » a une incidence sur son écriture notamment sur le regard que ses personnages féminins jettent sur leur pays d’origine et l’espace d’accueil. Ainsi la France, pays d’exil pour la plupart des figures féminines, apparaît aux yeux de ces dernières comme un espace de refuge, et d’épanouissement. Calixthe Beyala belongs to those expatriate writers whose exile, far from being synonymous with banishment, forced and painful stay, represents on the contrary a real salvation. “Exile deals with a lot of things […]. Exile gives me freedom I have been refused, exile offers me the speech I have been denied, exile is my survival”, she stated in an interview to Emmanuel Matateyou in 1994.The intention of this article is to show that this vision of exile which makes Beyala a “victim of cultural alienation” has a direct impact on her writing, namely on the expression of her female characters give on towards their homeland and countries of refuge. Thus, France, country of exile for most female figures, appears to them as a land of refuge and emancipation.

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Loxias | 59. | I.

L’aventure africaine de Conrad, Céline et Gide. Voyage au pays des ténèbres

Au début du XXe siècle, l’Afrique équatoriale attire de plus en plus d’aventuriers en quête de dépaysement ou de richesse facile. Les carnets et les récits de voyage de plusieurs auteurs, qui sont entrés en contact avec le monde colonial, en donnent une représentation peu flatteuse en contraste avec l’utopie officielle trompeuse. Derrière l’idée du progrès chère au discours colonialiste se profilent des douleurs immenses, des exactions de toutes sortes. Joseph Conrad dans Au cœur des ténèbres (1899), Ferdinand Céline, dans Voyage au bout de la nuit (1932), et André Gide, dans son Voyage au Congo (1927), constatent la cruauté du modèle colonial et dénoncent les pratiques commerciales malhonnêtes et corrompues des Compagnies commerciales européennes qui pillent et détruisent leurs concessions. Derrière l’imposture de la civilisation se cache une entreprise purement lucrative. Dans ces ouvrages, le voyage prend les allures d’une épreuve initiatique, d’une descente aux enfers qui mène au cœur d’une Afrique équatoriale encore peu explorée, mais aussi au cœur des ténèbres d’un système colonial inhumain et brutal.

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Le bosquet de la mort dans Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad

Le passage du « bosquet de la mort » forme un texte à part à l’intérieur du célèbre roman de Joseph Conrad, Au cœur des ténèbres. Au début de son aventure africaine, Marlow y est confronté pour la première fois à la réalité de la colonisation en découvrant un chantier de chemin de fer et le sort réservé aux travailleurs qui y sont enrôlés de force. On analysera la puissance inoubliable de la vision de Marlow et la portée éthique d’un tel passage.

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Loxias | 65. | I.

L’Explosion de la durite. Un voyage en Afrique postcoloniale

Dans une œuvre que n’unifie apparemment que le hasard des voyages et qui se présente comme un collage de récits disparates, l’Afrique peut apparaître, sous la plume de Jean Rolin, comme un thème assez récurrent pour orienter une lecture de l’œuvre. Ce tropisme africain, ne le conduit cependant pas à intégrer à ses récits de voyage une recherche d’exotisme. Si l’Afrique est si peu le lieu d’un quelconque dépaysement ou d’un exotisme, quelle est la nature de la relation qui pourrait en elle justifier une telle « constance », chez Rolin, parmi tant d’autres continents ? Et, à travers elle, quel rôle la notion de « dépaysement » tient-elle dans ses récits de voyage ?

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