Maria Grazia Scrimieri


Maria Grazia Scrimieri a obtenu son doctorat en Langue, Littérature et Civilisation Italiennes à l’Université Côte d’Azur (Nice). Elle est membre du Centre de Méditerranée Moderne et Contemporaine et elle est dans l’équipe du projet Idex « ExFem. Cent ans d’expressions féminins. 1918-1968-2018 ». Ses recherches portent en particulier sur la représentation de la nourriture dans la littérature italienne contemporaine, sur les études de femmes et sur les romans de famille écrits par des femmes au XXe siècle.

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Loxias | 69. | I.

« Je n’aime pas le féminisme » : Natalia Ginzburg et la réélaboration des dynamiques féministes

La réélaboration des dynamiques féministes de la fin des années 60 a lieu, pour l’écrivaine italienne Natalia Ginzburg (1916-1991), en conjonction avec leur formulation, dans des années importantes et difficiles en tant que femme mûre et écrivaine affirmée, et cette simultanéité ne permet peut-être pas le détachement critique nécessaire ; pourtant l’analyse est tout aussi moderne et lucide, et touche inévitablement à sa qualité d’auteure. Son bagage personnel se retrouve dans son écriture et ses personnages féminins véhiculent les changements vécus par les femmes et tentent de redéfinir le rapport à elles-mêmes et aux instances du mouvement féministe qui, avec difficulté, depuis les années 60, tente de leur fournir les outils pour se remettre en question. For the Italian writer Natalia Ginzburg (1916-1991), the re-elaboration of the feminist dynamics of the late 1960s took place, in conjunction with their formulation, in important and difficult years as a mature woman and an assertive writer. Her personal baggage can be found in her writing, and her female characters express the changes experienced by women and attempt to redefine the relationship to themselves and to the authorities of the feminist movement, which, with difficulty, since the 1960s, has been trying to provide them with the tools to question themselves.

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