Marinella Termite


Marinella Termite est « professore associato » (maître de conférences) en littérature française au département de lettres, langues & arts de l’Université de Bari (I), où elle fait partie du groupe de recherche sur l’extrême contemporain (GREC – www.grecart.it). Elle a entre autres publié L’écriture à la deuxième personne. La voix ataraxique de Jean-Marie Laclavetine, Berne, Peter Lang, 2002 ; Vers la dernière ligne, Bari, B.A. Graphis, coll. « Margini critici/Marges critiques », 2006 ; Le sentiment végétal. Feuillages d’extrême contemporain, Macerata, Quodlibet, coll. « Ultracontemporanea », 2014.

Articles de l'auteur


Loxias | 65. | I.

L’arrière-paysage d’Ormuz

Urbain, maritime, désertique, belliqueux, le paysage s’impose de plus en plus comme expérience de la réalité. Entre reportage et témoignage, il dépouille le regard de ses ornements et configure une relation où le sujet et l’objet ne sont plus séparés. Cette approche fusionnelle qui porte l’empreinte de l’espace assure d’une part la mobilité des événements et de l’autre l’opacité de la ligne d’horizon. D’où l’intérêt pour l’exploration des pages qui défilent géographiquement et qui défient les effets d’homologation à tel point qu’elles constituent un banc d’essai pour saisir tout ce qui apparaît ou se cache derrière les évidences et qui peut engendrer ou non un sentiment de la nature. L’analyse de la spatialisation à travers les fissures qui émergent dans Ormuz de Jean Rolin (P.O.L., 2013) – notamment le recours aux parenthèses et la présence des végétaux – interroge de près les enjeux d’une écriture du paysage qui agit en apnée pour creuser les contours du visible et qui finit par se faire paysage elle-même.

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