Iran dans Loxias


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Loxias | 62. | I.

La maternité et son évolution chez Zoyâ Pirzâd

Suivant les efforts des féministes pour montrer qu’« on ne naît pas femme, on le devient », Zoyâ Pirzâd illustre l’idée que l’instinct maternel n’existe pas et que la maternité est un devoir parental que la société fait particulièrement reposer sur les épaules des femmes plus que sur celles des hommes. Cet article se concentre sur l’image et la place de la mère ainsi que sur son évolution chez Zoyâ Pirzâd. Cette romancière tout en renversant des idées reçues sur la maternité, propose une autre image plus réaliste. Elle insiste sur les imperfections chez les mères comme chez tous les êtres humains en mettant en œuvre des mères absentes et distantes. En effet, Zoyâ Pirzâd désacralise intentionnellement la maternité pour introduire une réflexion plus objective sur les autres aspects de la vie des mères : les mères célibataires sont-elles assez comblées par l’amour maternel pour ne plus sentir le besoin d’un amour charnel dans leur vie ? La maternité est-elle en opposition avec une vie de femme ? L’étude de l’évolution du rôle maternel est l’axe central de cet article.

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La figure médiatrice du père dans les écrits de Zoyâ Pirzâd

Zoyâ Pirzâd, romancière et traductrice iranienne, qui prête sa plume au quotidien des femmes, représente des femmes qui n’ont ni honte, ni peur de se redresser contre les idéologies islamiques et misogynes de leur société. Loin du rôle de la femme au foyer asservie, Taraneh, Mahnaz, Shirine et Arezou sont toutes des femmes occidentalisées, modernes et courageuses qui parviennent à révolutionner l’image cliché de la femme iranienne en persistant sur leur vouloir-savoir, vouloir-travailler et vouloir-divorcer. À leurs côtés et malgré toute attente, les hommes iraniens, dans le rôle du tutélaire, soutiennent les femmes et les encouragent à poursuivre leurs objectifs. Une telle représentation de la symbiose des femmes et des hommes contemporains iraniens surprend agréablement le lecteur français qui, très souvent, associe à la société iranienne les conditions de vie des pays musulmans plus radicaux. Il est donc invité à effacer le portrait stéréotypé de la femme iranienne, qu’il a longtemps imaginée cachée sous un tchador noir et assujettie aux lois patriarcales et viriles de son pays, pour le remplacer par une nouvelle image plus moderne dans laquelle elle est représentée au même rang que les hommes.

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