Anastasia Scepi


Professeur dans le secondaire, et chargée de TD de grammaire et stylistique (L1 et L3) à Paris-Sorbonne, Anastasia Scepi est inscrite en doctorat depuis octobre 2013, sous la direction du Professeur Jacques Durrenmatt. Son travail de recherche, intitulé « Stylistique de la caricature. 1855-1901 », se propose de questionner la caricature en tant qu’objet plastique, graphique et littéraire. Elle a publié un article dans le numéro d’octobre 2014 de L’information grammaticale qui interroge les stylèmes caricaturaux chez Baudelaire.

Articles de l'auteur


Loxias | 47. | I.

Le Spleen de Paris sous le masque de la pantomime

Dans De l’essence du rire et généralement du comique dans les arts plastiques, Baudelaire se souvient de la représentation d’une pantomime au théâtre des Variétés : au Pierrot français, discret et muet, s’oppose l’excentrique Pierrot anglais, dont le rire qui « ressemblait à un joyeux tonnerre », fit « trembler la salle ». Par sa gestuelle et son masque démesurément outrés, le Pierrot anglais provoque « une ivresse de rire, quelque chose de terrible et d’irrésistible ». D’emblée, la caricature est placée sous le signe de la violence. Violence de l’exagération, d’une part, qui vient déformer les traits des personnages ; violence de la réception, d’autre part, qui laisse le spectateur sous « le vertige de l’hyperbole ». C’est la violence de l’exagération qui vient faire grimacer la représentation à la fois du corps et du texte, qui nous intéressera dans cet article.

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