poème en prose dans Loxias


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Loxias | 47. | I.

Le « Je » et le Spleen dans Le Spleen de Paris de Charles Baudelaire

Le visage penché vers le sol, le regard perdu vers un lointain indéfinissable et vague, le sujet romantique emplit l’espace qui l’entoure d’une mélancolie qui s’épanche irrésistiblement. Posture devenue image d’Épinal sur laquelle éclot la poétique baudelairienne ? La question du lien entre le « je » et le spleen dans Les Petits poèmes en prose pose un problème majeur. Qu’est-ce que le « je » dans Le Spleen de Paris ? Ni Baudelaire ni le moi lyrique si l’on en croit le titre du recueil, mais une instance énonciatrice dont l’origine pose problème. Qu’est-ce que le spleen ? ni la mélancolie romantique ni l’épanchement du moi, si l’on en croit Baudelaire, mais un sentiment qui s’inscrit dans et par la ville moderne. Par conséquent, comment envisager le lien entre le « je » et le spleen ? Si le « je » poétique a été tout au long de la première partie du siècle fortement lié à l’épanchement lyrique, s’il était l’origine de la mélancolie, poser la question du lien entre le « Je » et le spleen suppose un déplacement du Romantisme vers la modernité.

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