avant-garde dans Loxias


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Loxias | Loxias 36 | I.

L’anté-tradition futuro-lettriste de René Ghil. Instrumentation verbale et Poésie scientifique

Aujourd’hui bien oublié, il connut en 1885-86 des débuts précoces et glorieux, une notoriété ambi­guë et discutée, puis une mise à l’écart quasiment unanime, malgré de solides admirations. Son influence, majoritairement souterraine, fut large et durable : sa poésie comme ses théories linguistiques et poétiques ont frappé plusieurs générations d’auteurs jusqu’à nos jours. Fondateur dès 1887-88 du premier groupe d’avant-garde en Europe, adversaire de Mallarmé et du Symbolisme, sa Poésie scientifique s’inscrit dans une lignée menant de la « poésie objective » de Rimbaud à celles, radicalement anti-« poétiques », de Francis Ponge ou de Bernard Heidsieck…   

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Loxias | 54 | I.

Marseille à l’avant-garde poétique (1925-1945) : le choix audacieux des Cahiers du Sud

Entre 1925 et 1966 paraît à Marseille une revue dont la renommée n’est plus à faire : Les Cahiers du Sud. Le choix de cette implantation géographique n’est pas banal, à tel point que la question du déménagement du siège reviendra à plusieurs reprises lors de moments-clés pour la revue (départ de Pagnol à Paris en 1925 et Libération). Pourtant, ils ne quitteront jamais leur ville natale, ce qui les rend atypiques dans un pays où la tendance à la centralisation a eu des conséquences importantes sur le plan culturel. Si l’industrie du livre se concentre majoritairement dans la capitale, la plupart des grandes revues littéraires aussi. Les Cahiers sont les seuls à s’être maintenus aussi longtemps sans être pour autant parisiens. Ce choix va se révéler capital dans la ligne éditoriale de la revue, et ce à plusieurs titres (ouverture sur la Méditerranée et apolitisme entre autres). Le volontarisme de Jean Ballard permet ainsi aux Cahiers de se singulariser et de mettre en avant une perspective différentielle vis-à-vis de ses concurrents immédiats. Cette localisation s’impose donc à la revue et devient, pour Jean Ballard, une affirmation idéologique permettant de faire de Marseille, durant l’entre-deux-guerres, un haut-lieu de l’avant-garde poétique. Between 1925 and 1966 a famous magazine comes out in Marseille : Les Cahiers du Sud. The choice of this geographical presence is not commonplace in the magazine’s world and the question of the moving of the office will repeatedly ask (at the time of Pagnol’s departure in 1925 and of the French Liberation). Nevertheless, Les Cahiers du Sud will never leave their home town, what makes this journal atypical in a centralist country. Most of the magazines are in the capital and Les Cahiers have an exceptional longevity for a non-Parisian magazine. This choice is major in his editorial policy : interest for the Mediterranean culture and apolitical literature for example. The magazine so differs from his competitors. This location becomes ideological and Marseille quickly became at the vanguard of this time.

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