Dora Leontaridou


Elle a soutenu une thèse à Paris III en 2008 portant sur le mythe troyen dans la littérature française. Dernières publications : « La constitution du féminin dans le théâtre d’Anne Hébert », Dialogues francophones, n° 16, Editura Eurostampa, Timisoara, 2010 ; « Le religieux et le politique : filiations et divergences dans Les Justes », Contact, n° 50, Athènes, juin-juillet-août 2010. Derniers colloques : « Calypso et Télémaque : réécritures du mythe et débats d’idées », La variatio : l’aventure d’un principe d’écriture, de l’Antiquité au XXIe siècle, CELIS, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 25-27 mars, 2010 ; « Décomposition et recomposition de l’identité féminine dans l’œuvre de Jacqueline Harpman », Autour de Jacqueline Harpman, Edimbourg, Centre de recherches Francophones Belges, déc. 2010. Elle enseigne en Grèce dans le secteur public où elle a obtenu (avec ses élèves) deux fois le prix du concours de la Francophonie, avec le lycée de Milo et le collège de Naxos. Elle a obtenu trois prix littéraires pour trois nouvelles respectivement et elle a publié aussi un conte pour enfants, L’enfant qui rêvait des mélodies, (Athènes, Papadopoulos, 2007). Ses domaines de recherche portent sur le politique dans la littérature et le théâtre, et l’écriture féminine.

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Loxias | Loxias 32 | I.

Silences, métamorphoses de la parole et transcendance dans le discours féminin

De l’Antiquité au Moyen Âge et jusqu’aux débuts du théâtre français qui fait ses premiers pas au XVIe siècle, la parole confisquée des femmes trouve des exutoires dans des alternatives diverses. Le tissage, la broderie, la divination marquent l’expression des femmes. Les structures sociales de ces époques là, relèguent les femmes dans un statut inférieur, soumis à l’autorité des hommes. Cette position a un impact sur la parole des femmes qui est soit interdite (comme dans le cas de Cassandre et son discours politique non entendu), soit trop faible pour être pris au sérieux ou pour s’imposer, comme dans le cas de Pénélope ou d’Andromaque au Moyen Âge. Les différents moyens d’expression que les femmes adoptent pour s’exprimer se prouvent aptes à énoncer ce qui n’est pas permis d’être énoncé par la voie langagière.

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