Emmanuel B. Jean-François


Université de Maurice / Institut de Pédagogie de Maurice. Emmanuel B. JEAN-FRANÇOIS est chargé de cours au sein du département de français à l’Institut de Pédagogie de Maurice. Il est également inscrit en thèse de doctorat à l’Université de Maurice, sous la direction de Kumari R. Issur, pour une thèse intitulée ‘La poétique de la violence dans le récit francophone contemporain’. Dans le cadre de ses recherches, Emmanuel B. Jean-François s’intéresse plus particulièrement aux rapports qui existent entre violence, poétique identitaire transculturelle et ruptures à la fois éthique et esthétique dans les littératures contemporaines postcoloniales d’expression française. Son dernier article publié a pour titre ‘La représentation de la traversée des eaux par les esclaves et les engagés dans les littératures francophones contemporaines de l’île Maurice et de Madagascar’ (2010).

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Jean-Luc Raharimanana ou l’expérience de la violence

Jean-Luc Raharimanana (Madagascar, 1967) est une des figures littéraires les plus reconnues de la nouvelle génération d’écrivains de langue française dans la région de l’Océan Indien. Son œuvre, viscéralement rattachée à la Grande Île dont il décrit les douleurs et les stigmates, dérange et choque par sa mise en scène crue et brutale de la violence. Par ailleurs, s’il ne fait pas de doute que les textes de Raharimanana proposent une expérience de la violence, celle-ci s’opère à un double niveau. En effet, l’écriture du Malgache pose non seulement la question de la représentation de la violence, mais aussi celle de la violence de la représentation. Cet article vise à présenter les mécanismes de cette écriture qui s’élabore dans la (dé)monstration d’une violence spectaculaire mais aussi dans un emploi particulier de la langue. Ce travail a bénéficié du concours de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) : http://www.auf.org. Jean-Luc Raharimanana (Madagascar, 1967) is one of the most remarkable figures of the new generation of Francophone writers from the Indian Ocean. His literary works, viscerally attached to his natal island, Madagascar, describing its sufferings and stigmata, shocks and disturbs the reader by its crude and brutal representation of violence. Furthermore, despite the fact that it makes no doubt that the works of Raharimanana suggest an experience of violence, the latter occurs at two different levels. Indeed, his books are not only characterised by the representation of violence but also by the violence of the representation. This article aims at presenting the functioning and mechanisms of Raharimanana’s writing which unfolds itself in the (dé)monstration of violence as spectacular but also in the deconstruction of formal aspects of language.

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