Bonnefoy (Yves) dans Loxias


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Loxias | Loxias 6 (sept. 2004) | La Revue Nu(e) fête ses dix ans: 1994-2004

Création par le dialogue: Récepteur/médiateur- La spécificité des entretiens de « Nu(e) » -

Une approche globale des numéros successifs de la revue Nue(e), fait apparaître la présence d’entretiens entre différents partenaires, en alternance et en tension avec les poèmes. Prose, commentaires, analyses, sous une forme le plus souvent dialoguée, ces œuvres réflexives créent-elles une distorsion, une scission avec l’écriture poétique ? Ce double statut générique des textes retenus caractérise l’ensemble édité. Originale est parmi les énoncés réflexifs, au second degré, l’insertion systématique d’entretiens avec les auteurs – différents de l’interview.

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Loxias | Loxias 29 | I. | 2. Expériences

Le petit dieu amour : au cœur de la traduction des Sonnets de Shakespeare.

Dans les deux derniers sonnets, redondants, du recueil des sonnets de Shakespeare, apparaît la figure d’Éros-Cupidon. Est-ce à dire que tout le recueil doit se traduire avec pour cible une érotisation univoque ? Si le traducteur s’aperçoit vite qu’il ne peut faire l’économie de la dimension sexuelle des récits et discours qui habitent les poèmes, la couleur à leur donner reste une affaire de choix, difficile à prendre. En effet, Shakespeare semble avoir pris un malin plaisir à multiplier les points d’irrésolution ; au premier chef desquels, sans doute, il faut placer la valeur du désir et de ses diverses incarnations verbales. Désir brutal, amour essentiel, parodie de discours, c’est au traducteur de choisir sa flèche. Among the ambiguities which abound in Shakespeare’s Sonnets (1609), the issues of gender and sexual identity are certainly central; they imply crucifying decisions for the translator and particularly for the French translator. The grammatical choices, syntax and style, on the one hand, and gender issues, choices and sexual identity or colour, on the other hand, are not exactly equivalent but they interact profoundly. Who speaks to whom and of what love? Is irony the sexual hue hiding love or is love just a speech ironically covering brutal desire? How are we to translate a text that play on those double meanings, without losing this humor based on hesitation that seem to be the trademark of the sonnets? Can one combine and vary angles of translation without lacking of unity? We present here the choices made by several among the numerous translators in French.

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Loxias | 51 | I.

La présence et le réel dans Du mouvement et de l’immobilité de Douve

La notion de présence, à laquelle fait souvent référence Yves Bonnefoy, est fondamentale pour la lecture de son recueil Du mouvement et de l’immobilité de Douve. Toutefois, il semble qu’on ne puisse parler de présence sans parler de réel. Il s’agit donc ici de définir ces deux notions tout en envisageant comment elles cohabitent dans le poème. Développant notre argumentation à partir des propos du poète, nous entendrons ce signifiant « Douve » comme un mot qui représente la parole. En ce sens, Douve excède la seule référence féminine pour devenir la dynamique propre du poème. Elle serait proche de ce réel, insaisissable par nature, sauf en de certains moments que définit l’état de présence. Elle pourrait en être la voie d’accès. Être en présence, éprouver la présence, pourrait permettre enfin d’entrer en contact avec la beauté.

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Loxias | 70. | I.

Bonnefoy à l’écoute de la mémoire rêveuse

Indissociables, la mémoire et le rêve non seulement constituent la matière d’où l’imaginaire d’Yves Bonnefoy surgit, mais aussi l’objet d’une réflexion sur la création littéraire. Indispensable à la connaissance de soi-même, l’analyse de la mémoire en rêve lui consent de se relier à la mémoire de l’Un qui unit le poète et le monde et, surtout, le poète et ses proches. L’exploration des phénomènes obscurs à la conscience aboutit à une théorie de la mémoire créatrice personnelle et originale mais qui n’oublie pas l’enseignement de ses maîtres, en particulier Rimbaud et Baudelaire. Memory and dream are inseparable in the poetry of Yves Bonnefoy; they are the bases from which the imaginary emerges and they represent the object of a reflection on literary creation. Indispensable to self-knowledge, the analysis of dreamy memory allows the poet to reconnect himself to the memory of the wholeness of the world. Although not forgetting the teaching of Baudelaire and Rimbaud, Yves Bonnefoy proposes a personal theory of memory création that arises after having explored and analysed the unconscious.

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