vérité dans Loxias


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Loxias | Loxias 29 | I. | 2. Expériences

Le traducteur médusé

Puisqu’il est interprète du texte original, le traducteur en est le scrutateur « premier » – non pas chronologiquement, mais logiquement : c’est lui, comme le commentateur, qui cerne au plus près le fonctionnement de la « parole » du texte dans ses efforts pour s’écarter, en innovant, de sa propre langue. La provocation à laquelle Nietzsche ne craint pas de recourir l’entraîne à faire entendre d’autres connotations, érotiques parfois, à l’occasion de topoi philosophiques traditionnels ou académiques ; à montrer quelle part revient néanmoins au « corps » (qui n’est pas matériel) dans un discours qui, précisément, s’acharne à vouloir s’en affranchir.

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Loxias | Loxias 40. | Panaït Istrati, « l’homme qui n’adhère à rien »

Trois voix pour la vérité : Panaït Istrati, Victor Serge, Boris Souvarine

Lorsqu’à son retour d’URSS Panaït Istrati décide de dénoncer la vérité du système soviétique, il signe de son nom, sous le titre Vers l’autre flamme, une œuvre en trois parties dont seule la première, Après seize mois dans l’URSS, est de lui, les deux autres, Soviet 1929 et La Russie nue, étant respectivement de Victor Serge et de Boris Souvarine. De tonalité différente, les trois parties de ce livre singulier révèlent également un esprit et un point de vue différent, quoique complémentaire, sur la Révolution prolétarienne et, si l’ensemble vise bien à une dénonciation, celle-ci n’est pas de la même ampleur chez les trois auteurs. Néanmoins, l’identité de la démarche ainsi que celle des thèmes abordés suscite un questionnement quant aux motivations qui les ont conduits à réaliser un tel ouvrage ainsi que sur les buts poursuivis. Quelles défaillances du régime établi depuis douze ans en Russie pouvaient provoquer cette protestation à trois voix ? Que cherchait à prouver ce triple témoignage ? Quel message voulaient transmettre les auteurs sous le titre Vers l’autre flamme ?

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