Algérie dans Loxias


Articles


Loxias | Loxias 36 | I.

Jean-Pierre Millecam, ou la permanence de l’épopée

“Les créations ou productions d’un authentique écrivain peuvent être appréhendées sous les angles les plus divers, artistique, philosophique, historique, sociologique, politique etc. : à propos du modèle éventuel des personnages de l’œuvre de Jean-Pierre Millecam, on lit dans Tombeau de l’Archange : « le portrait exprime non le modèle dans son inaliénable vérité, mais l’une de ses dimensions possibles […] nous ne sommes finalement qu’un jeu de possibles dont Dieu seul possède la clé qui pourrait en fournir la synthèse1. » Ce qui est vrai des personnages l’est de l’œuvre entière, étant entendu que ses multiples dimensions se tiennent et se conditionnent...”

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Loxias | Loxias 42 | Doctoriales X

Ferhat, instituteur indigène de Louis Albert Truphémus, un roman « anticolonialiste » ou l’expression d’une déconvenue

Le roman de Louis Albert Truphémus, Ferhat, instituteur indigène, paraît en 1935 dans un contexte colonial particulièrement agité. Forte d’une propagande efficace et d’une large diffusion (l’Exposition coloniale internationale de 1931 à Paris, articles de presse, récits de voyages, etc.), la colonisation connaît un succès considérable dans l’entre-deux-guerres. Dans le même temps, des voix s’élèvent de tous horizons contre une entreprise qui ne produit pas les effets escomptés : la question du coût de la colonisation est posée, le problème de l’intégration des Français sur le territoire africain émerge et les contradictions inhérentes au principe colonial ne cessent de se multiplier. En tant qu’acteur de la colonisation – Albert Truphémus occupe la fonction d’inspecteur de l’enseignement en Algérie – l’auteur de Ferhat s’insurge contre un système qu’il ne comprend pas. Son œuvre est alors qualifiée d’« anticolonialiste », précipitamment semble-t-il, terme qui ne tient qu’imparfaitement compte des pensées réelles d’un écrivain victime d’une désillusion et conscient du désenchantement qui atteint les Algériens eux-mêmes. Il convient donc de se demander en quoi Ferhat, personnage éponyme et représentatif du roman de Louis Albert Truphémus, se situe-t-il en porte-à-faux entre deux univers, entre deux courants de pensée ?

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Loxias | Loxias 46. | Doctoriales

Le viol dans Les Hommes qui marchent et Le siècle des sauterelles de Malika Mokeddem

Dans la sphère littéraire des années 90, nous étudierons deux romans de l’auteure algérienne Malika Mokeddem. Elle est née à Béchar, dans le sud algérien, et a grandi dans le désert, c’est pourquoi cet espace marque la quasi-totalité de son œuvre. Nous comptons analyser ses deux premiers romans, Les Hommes qui marchent (Ramsay, 1990) et Le Siècle des sauterelles (Ramsay, 1992), en nous intéressant ici à la violence exercée sur le corps de la femme, spécialement, à l’acte du viol. Saâdia, le personnage du premier roman, comme Nedjma, le personnage du deuxième, ont subi toutes les deux ce drame dont les conséquences ont été considérables sur les plans corporel, émotionnel et surtout sur le devenir des deux victimes.

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Loxias | 52. | I.

Rien de nouveau sous le soleil ? Camus et Le Clézio

À travers l’étude du roman L’Étranger d’Albert Camus et la nouvelle « Le jeu d’Anne » de Jean-Marie Gustave Le Clézio, l’objectif du présent article est de montrer comment la personnification de la nature, et avant tout du soleil, permet de tracer des liens intertextuels entre ces textes et la mythologie gréco-romaine tout en dégageant, grâce à une approche éco-critique, une inquiétude sur le rapport entre l’être humain et la nature qui l’entoure. Through analysis of the novel The Stranger by Albert Camus and the short story « Anne’s Game » by Jean-Marie Gustave Le Clézio, the aim of the present article is to show how the personification of nature, specifically the sun, helps tracing intertextual links between these texts and Greek and Roman mythology, while at the same time unveiling, thanks to an eco-critical approach, a certain uneasiness about the relationship between man and the nature surrounding him.

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Loxias | 66. | I.

Shéhérazade, plusieurs fois morte. Éléments de réflexion sur la (dé)naissance d’une figure mythique dans « La femme en morceaux » d’Assia Djebar et J’ai tué Schéhérazade. Confessions d’une femme arabe en colère de Joumana Haddad

Cet article se propose d’étudier, à la croisée d’une étude d’influence et de réception, la figure de Shéhérazade à travers deux de ses recréations littéraires : « La femme en morceaux » d’Assia Djebar et J’ai tué Schéhérazade de Joumana Haddad. Que représente la conteuse pour ces écrivaines ? Et pourquoi la solliciter ? L’analyse des textes devrait permettre non seulement de répondre à ces questions mais aussi de comprendre le rapport des réécritures à la figure de la conteuse -ou comment la création littéraire redéfinit le personnage- et de saisir, par là même, les enjeux littéraires et socio-poé(li)tiques des usages féminins de Shéhérazade.

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