Huysmans dans Loxias


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Loxias | Loxias 4 (mars 2004) | Identité générique: le dialogue

Identité générique et contraintes éditoriales : l’exemple de l’interview littéraire à la fin du XIXe siècle

“Parmi les multiples façons d’aborder la notion de genre, il en est une, empirique, qui repose sur les contraintes d’ordre éditorial. Préparer pour un éditeur un recueil de textes choisis en fonction de leur commune identité générique suppose que l’on ait dressé d’abord avec un peu de rigueur la liste de critères définitionnels permettant de décider quel texte entrera dans le volume et quel autre en sera écarté. Or cette procédure, en particulier quand il s’agit d’un genre émergent, se révèle à l’usage infiniment plus difficile et hasardeuse qu’il n’y paraît en l’énonçant. C’est ce qui ressort du travail d’édition des Interview...”

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Loxias | Loxias 5 (juin 2004)

L'envers du romanesque dans A vau-l'eau de Joris-Karl Huysmans

A la fin du XIXe siècle, le roman voit ses fondements traditionnels remis en question par une crise appelée « crise du roman ». Avec A vau-l’eau paru en 1882, Joris-Karl Huysmans prend part à la crise : l’intrigue, le héros, le cadre spatio-temporel, la composition sont mis à mal et constituent les terrains de prédilection où Huysmans et d’autres écrivains s’affranchissent de la « tradition romanesque ». A vau-l’eau s’inscrit dans la mouvance du « livre sur rien » instauré par Flaubert avec L’Éducation sentimentale et pose le paradoxe suivant : comment écrire un roman lorsqu’on le vide de son contenu ? Huysmans ne fonde pas sa démarche uniquement sur une opposition, il cherche à renouveler le genre pour « faire du vrai ». Il dote ainsi les éléments constitutifs d’A vau-l’eau d’une nouvelle logique. Celle-ci interroge sur le statut générique d’A vau-l’eau : s’agit-il encore d’un roman ?

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Loxias | Loxias 20

Le paratexte face au texte dans Les SSurs Vatard de Joris-Karl Huysmans

Le paratexte ayant trait aux Sœurs Vatard (essentiellement de nature épitextuelle, mais aussi présence d’un court péritexte) s’étend de la génèse du roman à son accueil par le public, c’est-à-dire de décembre 1876 à octobre 1879. Ces différentes données paratextuelles mettent au jour une piste de lecture d’ordre naturaliste confirmée par nombreux éléments textuels. Pourtant, les indices paratextuels s’avèrent insuffisants à rendre compte avec exhaustivité des Sœurs Vatard au point de remettre en question l’exclusivité de la piste naturaliste qu’ils soumettent. L’émergence de cette tension, parfois synonyme de contradiction entre piste paratextuelle et contenu textuel, est à nos yeux révélatrice de la poétique huysmansienne fondée sur le dédoublement d’une crise romanesque : tout d’abord remise en cause des conventions génériques traditionnelles, elle s’étend rapidement à la « formule » zolienne, c’est-à-dire au naturalisme positiviste. Calculée ou non, cette divergence entre paratexte et texte impose une relecture des Sœurs Vatard annonciatrice des bouleversements génériques à venir.  

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