conte dans Loxias


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Loxias | Loxias 22 | Doctoriales V

La réutilisation du conte populaire en littérature à travers L’étrange histoire de Peter Schlemihl de A. de Chamisso

Travailler à partir de L’étrange histoire de Peter Schlemihl de A. de Chamisso invite à évoluer au cœur d’une écriture double. On y retrouve ce génie du lieu qui caractérise la plupart des contes, allié à la création de ce que l’on peut qualifier de pays mythique : Chamisso propose ainsi un intervalle entre deux types d’écritures, deux types de lectures, deux cultures en somme. Cet intervalle vient exprimer son espace-temps propre, celui qui le définit et dans lequel il peut évoluer sans se départir de ses multiples origines. L’utilisation d’outils littéraires permettant la création d’un monde autre peut être analysée à la lumière d’anciennes croyances transmises par les contes populaires. L’imaginaire exprime une altérité du lieu et de l’être relative à une mémoire collective. Ainsi nous allons tenter d’appréhender cette étrange histoire au travers du prisme proposé par l’imaginaire.

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Loxias | Loxias 39. | Autour des programmes d'agrégation 2013

Histoires dans A Tale of Two Cities (1859) de Charles Dickens

Dans la préface d’A Tale of Two Cities (Un Conte de deux villes), Dickens informe ses lecteurs qu’il conçut l’idée centrale de cette « histoire » (story) en jouant avec ses enfants et ses amis une pièce de Wilkie Collins, The Frozen Deep (L’Abîme glacé). Le mot « story » ici attire l’attention car le titre même de l’œuvre parle de conte (tale) et non d’histoire. A Tale of Two Cities est aussi une évocation fictionnelle de la révolution française et donc de l’histoire nationale, inspirée, nous dit Dickens, toujours dans sa préface, « de la philosophie du merveilleux livre de M. Carlyle ». Le romancier ajoute qu’il n’a pas la prétention d’ajouter quoi que ce soit à cette philosophie, mais est-ce bien le cas ? Histoire, histoire, conte, philosophie : que souhaitait faire Dickens en proposant une telle combinaison ? Cet article se propose de montrer que répondre à cette question permet de mieux saisir ce que Dickens ajoute à ce qu’il appelle les « moyens pittoresques et populaires » de comprendre la Révolution française. In his preface to A Tale of Two Cities, Dickens informs his readers that he thought of a rough outline of a plot for his book as he and his children were performing in Wilkie Collins’s play The Frozen Deep. The word “story” which he uses here is puzzling in that the title of the work mentions a “tale” and not a “story”. A Tale of Two Cities is also a fictional rendering of the French Revolution, inspired, still according to Dickens in his preface, from “Mr. CARLYLE’s wonderful book.” The novelist adds that he nevertheless was not so presumptuous as to try and vie with Thomas Carlyle’s philosophy, but should this claim be taken at face value? History, story, tale, philosophy: what was Dickens trying to achieve in using such a combination? This article will show that the answer to this question provides an insight into what Dickens added to what he called “the popular and picturesque means” of understanding the French Revolution.

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Loxias | 62. | I.

Barberousse et La Reine blonde, la mise en abyme dans La Goutte d’or de Michel Tournier

Sixième roman de Michel Tournier, La Goutte d’or est l’un des romans les plus controversés de cet écrivain prolifique, controverse qui l’a accompagné dès sa parution en décembre 1985. Les échos divergents que sa publication suscite dans la presse française de l’époque permettent de rendre compte du caractère exceptionnel et de la nature complexe de ce roman, ainsi que de la place particulière qu’il occupe dans la production romanesque tourniérienne. Rappelant par son intrigue la fameuse saga des Nuits orientales, le roman étonne également par sa structure en abyme. Axée sur la figure du jeune berger Idriss qui quitte sa patrie et se rend en France dans l’espoir de trouver sa photo prise par une jeune touriste de passage, l’intrigue principale se trouve encadrée par deux contes, le conte de Barberousse et celui de La Reine blonde, qui se font écho l’un à l’autre tout en faisant écho à l’histoire centrale, formant ainsi et en dépit de leur indépendance narrative apparente une sorte de diptyque avec cette dernière.

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