exil dans Loxias


Articles


Loxias | Loxias 9

Diaspora haïtienne déplacée : Halte aux States !

Longtemps marginalisée, la littérature haïtienne est revenue sur le devant de la scène grâce au Bicentenaire de 2004, célébré entre autres par Lyonel Trouillot. Les événements politiques ont parfois pris la place de ce que la société haïtienne a de positif à offrir : sa littérature.Dans mon article, j'ai décidé de m'intéresser à un phénomène en devenir, la littérature haïtienne de la diaspora aux USA (en langue française et anglaise). Dans ce glissement de langue et de statut, le littérateur haïtien acquiert une nouvelle dimension et, comme nous le rappelle l'œuvre d'Edwidge Danticat, fait s'inscrire l'écrivain dans une nouvelle dimension du “ Tout-Monde ” glissantien.

Consulter l'article

Loxias | Loxias 30 | Doctoriales VII

La nuit havanaise d’Abilio Estévez

Dans son roman Los Palacios distantes, en 2002, (Palais lointains, trad. Alice Seelow, Grasset, 2004),l’écrivain cubain Abilio Estévez s’empare d’une ville réelle, celle où il a vécu avant l’exil, et en fait un lieu de mystère à explorer. Cette ville, c’est La Havane agonisante à la fin du deuxième millénaire, avec ses habitants-zombies condamnés par l’absurdité d’une fin de régime totalitaire à errer parmi ses ruines, à y rejouer encore et encore le spectacle d’une vie impossible. Sous la plume de l’écrivain, cette Havane en déliquescence devient un « miroir de concentration » dans la tentative de saisir le drame d’un peuple, enfermé dans une île-monstre où rien n’est comme ailleurs : la survie est devenue dans cet endroit du monde un mode de vie à part entière et la schizophrénie, une façon tout à fait banale d’exister. Pour comprendre La Havane, il y a la nuit. « Chaque fois que tombe le crépuscule, nous dit Estévez, La Havane commence son fulgurant processus de disparition. » L’écrivain peut alors capturer l’insaisissable et rebâtir sur les ombres, grâce à l’imaginaire libéré, un monde qui laisse sa chance aux hommes.

Consulter l'article

Loxias | Loxias 34 | Doctoriales VIII

La représentation de l’exil chez Calixthe Beyala

Calixthe Beyala fait partie des écrivains expatriés pour qui l’exil, loin d’être synonyme de bannissement, de séjour obligé et pénible, représente au contraire un véritable salut. « L’exil résout beaucoup de choses […]. L’exil me donne la liberté qui m’est refusée, l’exil me donne la parole qui m’est refusée, l’exil est ma survie », déclarait-elle dans une interview qu’elle accorda à Emmanuel Matateyou en 1994. L’article se propose de montrer que cette vision de l’exil qui fait de Beyala une « victime de l’aliénation culturelle » a une incidence sur son écriture notamment sur le regard que ses personnages féminins jettent sur leur pays d’origine et l’espace d’accueil. Ainsi la France, pays d’exil pour la plupart des figures féminines, apparaît aux yeux de ces dernières comme un espace de refuge, et d’épanouissement. Calixthe Beyala belongs to those expatriate writers whose exile, far from being synonymous with banishment, forced and painful stay, represents on the contrary a real salvation. “Exile deals with a lot of things […]. Exile gives me freedom I have been refused, exile offers me the speech I have been denied, exile is my survival”, she stated in an interview to Emmanuel Matateyou in 1994.The intention of this article is to show that this vision of exile which makes Beyala a “victim of cultural alienation” has a direct impact on her writing, namely on the expression of her female characters give on towards their homeland and countries of refuge. Thus, France, country of exile for most female figures, appears to them as a land of refuge and emancipation.

Consulter l'article

Loxias | Loxias 37. | I.

Le ressassement ou la poétique de l’essai répété dans les littératures indocéanes

Les Comores, Mayotte, Madagascar, Maurice, La Réunion, étant rarement étudiées ensemble, il nous a paru intéressant de réunir en corpus les romans de figures contemporaines représentatives de ces champs littéraires francophones. Les auteurs y représentent leur terre natale de façon particulière. Omniprésente, elle semble obsession, sujet qui assiège l’écriture. Tout, dans La République des imberbes, de Mohamed Toihiri et Le Bal des mercenaires, d’Aboubacar Saïd Salim (Comores) ; La Fille du polygame, de Nassur Attoumani et L’Épilogue des noyés, d’Alain-Kamal Martial (Mayotte) ; Nour, 1947 et L’Arbre anthropophage, de Raharimanana (Madagascar) ; L’Arbre-fouet et Eve de ses décombres, d’Ananda Devi (Maurice) ; ainsi que dans L’Aimé et Quartier-trois-lettres d’Axel Gauvin, (La Réunion), apparaît comme pré-texte pour dire le lieu, les sentiments qu’il inspire au natif. Le rapport des auteurs et protagonistes à leur insularité est cependant d’emblée problématique. Empreint d’une intensité particulière, il est paradoxal : attachement singulier et répulsion. Le natif est défini comme né sur l’île mais en ayant, surtout, le souci.L’île préoccupation, redite, semble signal et signe, sur lesquels se pencher pour en identifier les motivations, le sens. En quoi, induit par une conjoncture née d’une histoire prédatrice se répétant depuis l’origine, la re-présentation du lien au lieu natal austral est-elle symptomatique d’un « mal » plus profond, commun aux cinq terres ?

Consulter l'article

Loxias | Loxias 43. | II.

Traversées poétiques des littératures et des langues

“Illustrations de Serge Popoff Paris, L’Harmattan, 2013, « Le Thyrse » n° 4, La collection du CTEL, Université Nice Sophia Antipolis, 567 p. ISBN : 978-2-343-00941-4 Réunis sous le titre de Traversées poétiques des littératures et des langues, les articles de ce volume issu du séminaire de recherche « Bilinguisme, double culture, littératures » (2009-2011) – qui s’est tenu conjointement à l’Université de Nice Sophia Antipolis et à l’Université « Lucian Blaga » de Sibiu – permettent de mettre en exergue une proposition théorique susceptible d’intéresser à la fois les disciplines de la poétique et de la littérature comp...”

Consulter l'article