Vargaftig (Bernard) dans Loxias


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Loxias | Loxias 6 (sept. 2004) | Autour des poètes

Bernard Vargaftig : quel(s) sens pour le Vertige ?

« Nous deviendrons spirale » : tel est le sentiment de Bernard Vargaftig dont les recueils font tournoyer nos sens jusqu’au paroxysme. Ses poèmes témoignent d’une perception sensible du monde appréhendé comme un entre-deux, un intervalle. Cette poésie se fonde sur cette sensation de Vertige, caractérisée par Serge Ritman, dans La poésie dans les soulèvements (avec Bernard Vargaftig), Le rythme de l’air, sur ce tournoiement des sens qu’illustrent les recueils Orbe, Lumière qui siffle, Cette matière, Un récit, Le monde le monde, Distance nue et Comme respirer.

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Loxias | Loxias 36 | II.

Le nom, la mémoire et l’oubli …

Texte publié en hommage à Bernard Vargaftig, disparu le 27 janvier 2012. Dans la mise en abyme des quatre récits en étoilede Vargaftig et Modiano, apparaissent les mêmes troubles d’identité, éclats du traumatisme, qui portent à s’échapper dans une écriture attenant, presque, à la « désidentité ». Contre l’étau qui se resserre, celui des fiches d’état civil ou celui d’une catégorie où l’on voudrait vous enfermer, qu’une seule solution : fuir. À moins qu’il ne s’agisse davantage de produire un certain nombre de faux-papiers, afin de mieux dissimuler une origine. Le vertige anonyme ouvre un gouffre entre soi et soi, un vertige-panique entre le nom de soi – l’ignorance de soi. L’écriture permet-elle de refaire « la liaison » – plus tard – avec ce que le silence a rompu ? Si la langue peut se construire comme une ruine de noms, dans la lumière des noms, alors Patrick Modiano et Bernard Vargaftig sont frères en écriture.

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