Hélène Carbolic-Roure


Certifiée de Lettres Modernes, docteur en littérature française, sur le sujet : « L’œuvre romanesque de Jean Giraudoux. Du mythe du voyage initiatique à l’errance : une esthétique brisée ».

Articles de l'auteur


Loxias | Loxias 5 (juin 2004)

L’ironie de Giraudoux : de l’ironie moderne à « l’Umorismo »

Giraudoux, à partir de 1930, se dit « condamné », face à ce qu’il  considère comme le « délabrement des machines du monde », au rôle de prophète, c’est-à-dire à celui de « conseiller parfaitement inutile ». Ce sentiment d’amertume et d’impuissance se traduit dans son œuvre par des bouleversements esthétique et éthique. Une ironie destructrice envahit ses derniers écrits. Le rire que déclenche ce type d’ironie donne faussement l’illusion de s’affranchir d’un réel où le sens est irrémédiablement perdu. Giraudoux suit dangereusement les voies de l’Humorisme défini par Pirandello, en se complaisant dans la dérision et l’auto-dérision et en se condamnant à se tromper sans fin dans le style.

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Loxias | Loxias 16

De Dracula à Batman, ou deux éthiques issues de la même origine esthétique

La chauve-souris connaît un avenir littéraire des plus riches. Cet animal nocturne ambigu, inquiétant mais fascinant est d’abord associé au mal et a donné naissance aux attributs du vampire, dont le maître est Dracula, le prince tout puissant du Mal. Le roman de Bram Stoker, à la fin du XIXe siècle, hausse le personnage historique de Dracula au niveau du mythe. Cette œuvre offre l’expression la plus achevée du roman gothique et donne naissance à un genre, le roman de vampire. Mais, dans les années trente, un nouvel homme chauve-souris va naître : Batman, le défenseur tout puissant du Bien. Ce super héros devient vite lui aussi un mythe en exprimant les questionnements de tous les temps sur le Bien et le Mal. La dimension de ce personnage élève la bande dessinée à son niveau le plus élevé. A partir de ses deux héros de la nuit, possédant chacun la beauté ambivalente de la chauve-souris, deux éthiques vont s’opposer. Chacune de façon différente posera la question existentielle la plus fondamentale : celle du Mal.

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