prose dans Loxias


Articles


Loxias | Loxias 15 | I. | 2.

Contribution à l'étude de la prose moliéresque : l’exemple de L'Amour médecin (1665)

“Malgré l’ouvrage fondateur de Maurice Pellisson paru dès 1914 et intitulé Comédies-ballets de Molière1, la critique moliéresque consacrée aux pièces avec musique s’est longtemps complu dans un texto-centrisme dévastateur, comme le montre de façon exemplaire l’introduction de L’Amour Médecin dans l’édition de 1965 destinée à l’enseignement secondaire : Un fait est à retenir, c’est que Molière, en dépit des allégations de son Avis au Lecteur, a supprimé dès qu’il l’a pu la partie musicale de l’œuvre, et qu’elle n’a presque jamais été reprise depuis. Cette suppression est significative. Dans ...”

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Loxias | Loxias 33 | I.

Le Silence du faune – note sur L’Après-midi d’un faune

Cet article cherche à analyser l’itinéraire d’écriture de L’Après-midi d’un faune, de Stéphane Mallarmé, de 1865 à 1876. Il s’agit en particulier de s’interroger sur la disparition de la scène qui, dans la première version de 1865, faisait paraître les deux nymphes poursuivies par les assiduités du faune – et qui finissent par lui échapper puisqu’il s’interroge sur leur existence. Cette disparition a une double conséquence : la première est la radicalisation du doute du faune quant à l’existence des nymphes (puisqu’elles ne font littéralement plus partie du texte, du moins comme personnages), la seconde est la transformation du monologue faunesque originel en un discours accueillant des séquences dialogiques. Notre hypothèse est que cette transformation affecte le genre même dans lequel le poème se produit, en altérant la forme classique de la parole lyrique, en direction, peut-être, de ce qu’il faudrait appeler (avec Alain Badiou, mais aussi avec Mallarmé lui-même) une « prose » incluse au poème. The aim of this article is to analyse the literary itinerary of L'Après-midi d'un faune, by Stéphane Mallarmé, between 1865 and 1876. It involves, among other things, discussing the disappearance of the scene in which, in the first version of 1865, the faun forces his attentions on the two nymphs – and they eventually escape from him. He's left alone, questioning their existence. This disappearance has a double consequence: the first one is the radicalization of the faun's uncertainty about the existence of the nymphs (since they literally no longer belong to the text, at least as characters), the second one is the transformation of the original monologue of the faun into a discourse that includes dialogical sequences. Our hypothesis is that this transformation affects the very genre in which the poem is written by altering the classical formal aspects of the lyric speech, thus maybe leading towards what should be called (with Alain Badiou but also with Mallarmé himself) a "prose" included in the poem.

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Loxias | Loxias 34 | Doctoriales VIII

Rabelais poète : prose et vers dans les « romans » rabelaisiens

Dans les « romans » de Rabelais, vers et prose se confondent, si bien que G. Steiner a qualifié de « prose poétique » l’œuvre de Rabelais, ainsi l’écriture rabelaisienne peut être caractérisée comme une écriture de l’entre-deux, de l’entr’ouvert. La poésie dans l’œuvre de Rabelais n’a jamais été traitée pour elle-même par la critique. Ainsi, il reste à faire le point sur le domaine, car s’il existe un aspect des « romans » rabelaisiens fort peu exploré, c’est bien celui-ci : la question de la poésie. Nous verrons que la poésie dans les « romans » de Rabelais se donne à lire à deux niveaux : 1) formel, car la poésie est une forme définie par les règles de versification ; 2) sémantique, car la poésie est un langage doté d’un sens par l’intermédiaire de l’allégorie et du symbole.

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