A-chronies japonaises : l’histoire comme ikebana dans les séries de science-fiction (l’exemple de Last Exile)

Olivier Paquet

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Résumé :
La science-fiction japonaise, que ce soit dans les mangas ou la littérature, ne pratique pas l’uchronie comme en Occident. Cette relative absence ne vient pas d’un désintérêt pour la spéculation historique, mais d’un rapport différent à l’histoire. Les auteurs japonais pratiquent l’achronie, une manière de créer un univers en empruntant à des périodes historiques différentes. Dans la série d’animation Last Exile, cette particularité met en évidence le rapport à la modernité, né de la période Meiji. La fin du shogunat a été une rupture historique majeure, allant de pair avec l’arrivée massive de technologie étrangère. Comme dans l’histoire japonaise, la série montre la nécessité de se réapproprier la technologie à partir d’emprunts. Les achronies japonaises traduisent un rapport symbolique à l’histoire, hors de toute continuité chronologique, afin de relier passé et futur.
Date de publication : 2006-10-13

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Olivier Paquet, « A-chronies japonaises : l’histoire comme ikebana dans les séries de science-fiction (l’exemple de Last Exile) », Cycnos, 2006-10-13. URL : http://epi-revel.univ-cotedazur.fr/publication/item/651