Alliage | n°45-46 - Décembre 2000 Dialogue transculturel 2 

Amy Dahan  : 

La tension nécessaire

Entre universalité et localité des savoirs scientifiques,

Plan

Texte intégral

J’ai construit cette brève contribution autour de l’énoncé d’une thèse principale et d’une série de remarques qui l’explicitent et résument, le plus clairement possible je l’espère, la position que j’entends soutenir ici. Ces remarques mériteraient d’être développées et illustrées d’exemples variés.  La thèse est la suivante :

Quand on parle aujourd’hui de sciences, de savoirs scientifiques ou de modèles de connaissance —(j’utilise un pluriel que la suite du texte devrait d’autant plus justifier)—, on doit reconnaître, à mon avis, une tension essentielle, dans laquelle nous sommes obligés de vivre et d’agir, entre deux pôles ayant chacun leur légitimité : d’un côté, le caractère nécessairement  situé, éclaté, local et pluriel des savoirs et des modèles de connaissances, de l’autre, le pôle de l’universalité, qui se nourrit à la fois des idées spontanées d’objectivité et d’uniforme efficacité des sciences et des techniques et de l’aspiration à une communication immédiate et totale des savoirs que renforcent davantage encore les outils technologiques actuels. L’universalité doit se formuler plutôt comme un désir d’universalité, conçu comme un idéal toujours redéfini et jamais atteint.

Cette thèse a évidemment des présupposés et des conséquences philosophiques qui apparaîtront en s’arrêtant sur chacun de ces pôles. Pourtant, s’il m’apparaît que l’ignorance de l’un quelconque des deux aspects mentionnés est porteuse de distorsions graves, ce n’est pas tant au niveau philosophique ou conceptuel qu’au niveau politique et culturel, au niveau de la perception des sciences et de la techno-science par le public. Or, nous avons toujours et plus que jamais besoin que se développe largement une fonction critique des sciences et des modèles de connaissance, comme des modalités concrètes de leur passage aux réalisations sociales. Reconnaître cette tension entre le spécifique et l’universel, en clarifier les modalités, c’est mieux définir l’espace et les règles du débat critique autour des sciences et de la technoscience, les illusions que celles-ci suscitent et les rejets qu’elles provoquent.
Revenons sur le caractère pluriel et local des savoirs scientifiques et sur les étapes par lesquelles est advenue la conscience de cette localité.

Du temps des sciences…

Depuis assez longtemps, le caractère d’historicité des sciences est communément admis par les scientifiques et par les philosophes des sciences, que ceux-ci se réclament ou non d’une position de rationalité progressive et d’intelligibilité croissante des théories scientifiques. Les années 1920, marquées par la double rupture avec la théorie de Newton que représentent les théories de la relativité d’Einstein et la mécanique quantique, sont sans doute déterminantes dans la manière irréversible dont est advenue cette historicité. Une telle idée est désormais banale dans les publics les plus profanes. Évidemment, la situation des disciplines à cet égard est diverse : les mathématiques diffèrent de l’histoire naturelle, la physique diffère d’une science sociale comme l’économie, etc., et à l’intérieur de chaque discipline, le rapport à l’historicité n’est pas uniforme. L’historicité de la physique est acquise à un certain niveau — celui des théories —, mais s’accompagne, toutefois, d’une métaphysique réaliste de sens commun, très profondément ancrée qui répugne à l’idée de variations dans l’histoire. Ainsi, on considérera communément que les théories (lumière ou chaleur...) ne sont pas immuables mais que les lois, elles ont, en revanche, un caractère intrinsèque et atemporel (lois de Maxwell, par exemple).

Pendant très longtemps, il fut admis que le rapport des mathématiques à l’historicité était tout à fait spécifique, un résultat démontré l’étant pour toujours. On sait aujourd’hui que cette affirmation ne tient pas. La rigueur des démonstrations a un caractère d’historicité, et ce qui est considéré comme bien établi à un époque peut ne plus s’avérer tel quelques décennies ou siècles plus tard : des contre-exemples ou des pathologies sont brandis sans compter le fait que l’architecture même du corpus mathématique est loin d’être immuable dans l’histoire. Des œuvres comme celles d’Euler au milieu du XVIIIe siècle, de Hilbert au début du XXe ou encore de Bourbaki dans les années 1940 et 1950, se caractérisent par les bouleversements d’architecture de l’édifice des mathématiques qu’elles ont opérés. Plus récemment, la montée en puissance de disciplines scientifiques proprement historiques, comme la théorie de l’évolution, la géologie, la théorie du big-bang ou celle des origines de la vie, a accentué l’intégration de la variable temps (changement temporel) dans le champ de réflexion et d’analyse des sciences et des modèles de la connaissance scientifique.

… à leurs espaces

Si elle a communément admis l’historicité fondamentale des savoirs scientifiques, la philosophie des sciences — ou du moins ses tendances les plus hégémoniques — tient pour allant de soi l’universalité et l’unité (voire l’unicité) de la science et de sa méthode. Cette position épistémologique implicite a eu pour conséquence de privilégier une seule discipline (la physique) pour penser toutes les sciences, une tradition culturelle, la tradition occidentale (en particulier la science grecque et la tradition qui en est héritière), pour représenter et penser toute la science, de mettre l’accent sur quelques valeurs (abstraction, généralité, purisme...) au détriment d’autres valeurs (concret, pragmatique, opératoire…) pour caractériser les seules valeurs positives dans la pratique des sciences.
Le point de vue que l’on peut appeler de la « construction sociale » des sciences, qui s’est développé à partir des années 1970 (mais dont une origine peut être rapportée à Thomas Kuhn), a permis d’aller bien au-delà dans la pluralisation des sciences ; non seulement, il  reconnaît l’historicité des savoirs mais il insiste sur le processus d’interactions sociales et culturelles (historiques, elles aussi) aboutissant à telle ou telle théorie, concept ou modèle. Il a mis en évidence la difficulté de séparer les aspects cognitifs et humains (ou sociaux) des constructions scientifiques, y compris portant sur des questions relatives aux sciences de la nature.
En étudiant les controverses, la concurrence de théories ou la coexistence d’approches hétérogènes dans une même temporalité, en mettant, de surcroît, l’accent, non sur les seules constructions théoriques mais sur les pratiques matérielles, instrumentales et expérimentales, le développement de ce point de vue a souligné des spécificités dans des espaces bien localisés, spécificités dues à des configurations géographiques, culturelles, politiques, et aussi à différentes logiques d’action de communautés humaines (les scientifiques, qui constituent rarement de groupes homogènes, mais aussi d’autres partenaires). Cette attention des historiens aux configurations locales et spécifiques a permis d’exhiber simultanément des aspects de communication et d’universalisation relevant de l’autre pôle. Par exemple, on assiste à la fin du XIXe siècle à un double mouvement de constitution d’écoles ou de traditions nationales d’une part, d’internationalisation ou d’unification des sciences d’autre part. En bref, c’est la variable d’espace qui, cette fois, s’est introduite massivement dans le champ de réflexion des sciences.  

Un deuxième domaine de recherches sur les sciences a contribué à la prise en compte, avec une importance nouvelle, de cette variable d’espace, par l’analyse des espaces géographiques et nationaux et la prise en compte des distances entre aires culturelles et civilisationnelles : le champ dit « Sciences et Empire ». Ce dernier a d’abord exploré le mouvement d’extension des sciences, des centres vers la périphérie, pour s’intéresser ensuite, de manière encore plus novatrice, à l’interaction des savoirs et savoir-faire européens et asiatiques (ou latino-américains) et, enfin, étudier la contribution de cette interaction culturelle à l’émergence des sciences et des sociétés modernes.  D’autres aires linguistiques distinctes ont été l’objet de recherches actives : science arabe, science chinoise, etc.

Science et métascience

De nos jours, on assiste à une multiplicité croissante des discours sur les sciences, ce que Steve Shapin a nommé des « discours métascientifiques ». En fait, cette multiplicité n’est pas franchement nouvelle. Les scientifiques ont constamment traduit dans d’autres registres leurs résultats, traversant eux-mêmes la frontière de leurs compétences. Non seulement, ils ont toujours mélangé travail technique et commentaire, œuvre spécifique et essai de compréhension plus large, rigueur et fluidité de la langue ; et depuis longtemps, leurs écrits se différencient souvent selon leurs destinataires : pairs, disciples, générations à venir, auditoires profanes atteints par des médias de différente nature. On ne peut pas s’étonner de l’extrême variabilité des assertions métascientifiques des scientifiques sur la science dans son ensemble, dans la mesure où toute formulation métascientifique systématique et cohérente, d’ordre méthodologique ou conceptuel, serait censée capturer l’unité de la science et en exprimer l’essence. Or, aucune formulation de cette sorte n’a jamais, dans l’histoire, été tenue pour vraie par les scientifiques unanimes, aucune n’a de chances de l’être aujourd’hui et donc d’être adoptée. Alors que le rêve de l’unité de la science ne cesse de se dissoudre dans la diversité concrète des pratiques et des savoirs, comment imaginer qu’une seule assertion métascientifique puisse s’appliquer à la fois à la physique des particules élémentaires (des années 1970), aux classifications des espèces naturelles du XVIIIe siècle, à la physiologie des mammifères marins, aux modélisateurs du climat, à la science des ordinateurs, etc. Et je n’évoque ici que l’univers des sciences de la nature et de la vie, et non pas celui des sciences humaines et sociales.
Cette énorme sédimentation de niveaux de discours différents (historique, épistémologique, de transmission, de vulgarisation, etc.) produit un spectre continu et multiple de discours où se mêlent intimement science et métascience. Cette situation déjà ancienne a pris une ampleur inégalée dans la deuxième moitié du XXe siècle, et tout particulièrement ces dernières années. Elle semble faire partie de la vie même des sciences. La reconnaissance de cette diversité des assertions métascientifiques prive la relation entre science et métascience de tout caractère nécessaire ou universel. Dans chaque cas, le lien doit être appréhendé dans sa spécificité et sa dimension contingente.

L’unité perdue

L’unité de la science faisait partie de l’héritage méthodologique de la modernité, legs, sinon des pères fondateurs de la science du XVIIe siècle, du moins de l’historiographie qui a été dominante à son propos. Cette unité disparue de la science, et le fait qu’en perdant son unité, la science ait également perdu sa capacité à proposer une image unitaire du monde, est à l’origine de la destruction d’un rêve de compréhension fondamentalement cohérente et de maîtrise du monde ; c’est une chute hors du paradis. Est-ce la cause principale du rejet de la science, de sa perte de crédibilité ? C’est le point de vue qu’avance notamment l’historien des sciences Giorgio Israel.1 Personnellement, je tiens les rejets de la science ou les brouillages de son image, comme étant directement associés à la puissance opérationnelle sans contrôle des technosciences ; je crois, en revanche, les idées de pluralité et d’éclatement, principalement bénéfiques, car participant de la démystification souhaitable des pouvoirs de la science.

La coupure la plus importante est le clivage sciences de la nature/sciences de l’homme et de la société. Comme nous le rappelait récemment Hervé Le Bras2 (à la suite de Michel Foucault), ce qui a rendu pensable l’idée de sciences de l’homme et de la société, c’est :
a) l’apparition d’une fonction politique de la science. L’instauration des États modernes en Occident au XVIIe siècle a permis la création d’un espace politique des sciences sociales ; celles-ci vont se constituer principalement sur une base nationale : l’économie avec Adam Smith et Malthus, la science politique avec les idéologues ou Tocqueville, la sociologie avec Marcel Mauss ou Durkheim.  
b) le renoncement à une théorie générale du sujet, acquis de la philosophie des Lumières, qui permet à chaque science sociale de se distinguer des autres et de se fonder sur une définition propre de l’individu. À cet égard, la retraite durable de la psychologie du sens est, comme l’écrit Le Bras, un moment essentiel conduisant à terme à traiter les faits humains (et non pas seulement, pour paraphraser Durkheim, les faits sociaux) comme des choses et ouvrant la voie à la psychologie expérimentale, puis à l’anthropologie. L’espoir d’une théorie scientifique de la subjectivité a été abandonné parce que cette dernière ne pouvait être mesurable ou mathématisable. Le modèle des sciences de la nature s’est alors transféré au premier noyau des sciences sociales (économie, sociologie, et science politique), avec l’usage des mathématiques comme condition et signe de scientificité.

La montée en puissance de toutes ces disciplines des sciences humaines et sociales et leur institutionalisation se sont accompagnées dans la première moitié du XXe siècle, d’une diversification des points de vue d’ensemble sur les sociétés, d’une certaine balkanisation. Les principaux facteurs d’unité ou d’unification qui ont émergé après la seconde guerre mondiale sont de deux ordres :
a) l’usage des mathématiques, considéré toujours comme un gage de scientificité, mais aussi comme le langage neutre par excellence, universel et opérationnel à la fois. De plus, avec l’avènement de la pensée calculante dans les années 1950 (ordinateur, modèle du cerveau de von Neumann, etc.), le réductionnisme logico-mathématique fait une offensive sans précédent
b) l’unité du regard, apporté notamment par l’anthropologie, est un facteur d’unification. L’anthropologie, comme l’économie ou la science politique, mais aussi des disciplines plus récentes qui enjambent les frontières entre sciences de la nature et sciences sociales (climatologie, écologie, etc.) ont sans nul doute contribué à la vision politique du monde dans sa globalité, de la Terre une et indivisible. Aujourd’hui, la mondialisation économique et les nouvelles technologies de l’information et de la communication (internet) ont considérablement rétréci la Terre, et peuvent sécréter l’illusion d’une universalité et d’une transparence immédiate des savoirs et des modèles scientifiques.

Les deux facteurs précédents doivent être considérés avec beaucoup de circonspection. La mathématisation extrême de l’économie est l’objet de très vives critiques et n’a pas changé de manière tangible ses qualités prédictives et la puissance opérationnelle de cette discipline ; sans parler des tentatives d’introduire les structures mathématiques en anthropologie, ou bien les formalismes de la théorie des jeux en science politique, qui sont, peu ou prou, des échecs. Les pratiques de modélisations mathématiques se sont répandues dans des champs disciplinaires très variés : sciences sociales et humaines, domaines hybrides entre sciences de la nature et sciences de l’ingénieur (un exemple récent est la gestion des ressources), entre sciences de l’organisation et sciences humaines (par exemple, l’analyse des systèmes), en sciences de la vie (génétique des populations) ; mais cette approche méthodologique, pour commune qu’elle soit, n’entraîne en aucune façon la négation des spécificités ou ne garantit pas pour autant une scientificité universelle.  Il est essentiel du point de vue démocratique, pour une bonne appréhension critique des savoirs scientifiques, d’avoir conscience qu’un modèle (en écologie, économie, démographie, sciences de l’environnement ou sciences de l’ingénieur, etc.) peut contenir beaucoup de mathématiques,  être rigoureux dans sa syntaxe formelle, sans que ceci épuise les autres niveaux où il doit être appréhendé : le niveau sémantique de la signification des formalismes et de leur interprétation ; et enfin, le niveau pragmatique , car, quelle que soit sa rigueur, un modèle n’en répond pas moins à un objectif précis, des usages, et, de ce point de vue, il n’a pas de neutralité épistémique.
Quant au second élément d’unification (unité de regard), il ne faut pas oublier que le point de vue qui y préside est généralement celui des plus puissants (homme blanc, mâle, riche et bien portant, comme on dit). En fait, les discussions sur l’unité du genre humain, sur les identités et les cultures, sur l’action politique et économique ont été autant nourries par une pensée comme celle de John Rawls (en particulier, sa Théorie de la Justice) que par n’importe quelle autre critique venue de l’intérieur des sciences sociales.

L’universalité, mythe ou horizon ?

Je serai plus brève en ce qui concerne l’idéal d’universalité. Il est, en effet, beaucoup plus simple d’admettre dans nos sociétés occidentales qu’il nous faut chercher à construire de l’universel, du communicable, que ceci est un idéal souhaitable vers lequel il nous faut tendre, plutôt que d’en rester aux différences, à l’exaltation des particularismes, aux spécificités, à l’attachement immuable aux origines. Dans d’autres contextes politiques ou géographiques, cet aspect peut devenir un enjeu majeur de lutte politique. En effet, toutes les sociétés autoritaires ou rétrogrades ont cultivé et exacerbé pour elles-mêmes les particularismes et les traditions locales de savoirs, en les associant à des politiques d’exclusion des autres traditions ou savoirs spécifiques. Ces sociétés et leurs pouvoirs ont toujours cherché à construire des barrières les préservant d’autres savoirs scientifiques que les leurs. On peut mentionner le régime nazi et sa haine de la physique dite « juive », le régime soviétique et sa lutte contre la génétique (affaire Lyssenko), certains pays islamistes qui interdisent l’enseignement de disciplines jugées incompatibles avec leurs croyances.
L’idéologie scientiste a toujours privilégié les valeurs de généralité uniforme et d’universalité des sciences. Ma position est d’affirmer que l’universalisme est un idéal toujours recommencé et jamais atteint, qu’il définit une direction d’actions et d’efforts, intellectuels, cognitifs, politiques ; ces derniers doivent présupposer la reconnaissance et l’identification des singularités et des ancrages locaux, sous peine de rester lettre morte.
Cela peut sembler abstrait, mais en fait, ne l’est pas. Je citerai pour terminer quelques exemples inscrits à dessein dans l’espace social. Le premier porte sur les statistiques sociales.3 La méthodologie statistique est continuellement tendue entre deux présupposés : l’un réaliste, qui postule que les objets et leur statistique vraie, quoique inconnue, existent antérieurement aux procédés de mesure, et dans ce cas, on parle souvent d’erreurs ou de biais (des exemples peuvent être la mortalité comme le chômage) ; l’autre constructiviste, selon lequel le résultat d’une opération de mesure dépend de la procédure elle-même. Fabriquer un espace de commune mesure, harmoniser les usages, implique alors une harmonisation des méthodes. L’universalité n’est donc pas donnée d’emblée, elle est à construire à partir de la mise à plat des méthodologies statistiques des différents pays et de la confrontation des approches locales. Ceci est également vrai pour les statistiques médicales et, plus généralement, des sciences biomédicales. Mon dernier exemple concerne les questions de transmission des sciences ou de l’enseignement (à distance ou non) des sciences. Si l’on ne prend pas en compte les dimensions locales et spécifiques des savoirs (traditions, cultures, questions linguistiques), il semble illusoire de réfléchir sérieusement aux conditions d’apprentissage et d’appropriation des sciences. L’universalité, si elle n’est pas construite, risque de rester à l’état de mythe.

Enfin je conclurai en notant qu’admettre la pluralité de situations, tant épistémologiques que sociales et institutionnelles, des champs disciplinaires de savoirs est essentiel pour sauvegarder les chances que s’épanouissent cent fleurs… Si bien que, de nos jours, toute représentation  des sciences est indissociable  d’une politique  de la science, et vice-versa.

Pour citer cet article

Amy Dahan, « La tension nécessaire », paru dans Alliage, n°45-46 - Décembre 2000, La tension nécessaire, mis en ligne le 03 septembre 2012, URL : http://revel.unice.fr/alliage/index.html?id=3849.

Auteurs

Amy Dahan

Historienne des sciences, directeur de recherche au Cnrs, centre Alexandre Koyré.