Umberto Eco


Sémiologue et écrivain, professeur, université de Bologne, président du conseil scientifique de Transcultura.

Articles de l'auteur


Alliage | n°55-56 - Mars 2004

Guerres saintes, passion et raison

“Ce qui n’est pas sans importance, et devrait préoccuper un peu tout le monde, politiques, leaders religieux, éducateurs, est que certaines expressions, ou, à leur source, les articles passionnés qui les ont légitimées d’une façon ou d’une autre, deviennent matière à discussion générale, occupent l’esprit des jeunes, et pourraient même les induire à des conclusions passionnelles, dictées par l’émotion du moment. Je parle là des jeunes car, pour ce qui est des vieux, la tête ne peut plus être changée. Toutes les guerres de religion qui ont ensanglanté le monde depuis des siècles sont nées de l’adhésion passionnée à des oppositions simplistes, comme Nous et les Autres, bons et méchants, ...”

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Alliage | n°45-46 - Décembre 2000

Le royaume du Prêtre Jean

“Cette histoire n’a apparemment rien à voir avec l’Afrique, puisqu’elle commence en Inde. Et quand elle passe de l’Inde à l’Afrique, elle concerne l’Afrique orientale, notamment l’Éthiopie, et non le Mali. Mais je suis encouragé à la raconter parce qu’il y a au moins du lien entre Tombouctou et le sujet de mon histoire,  à savoir le royaume du Prêtre Jean. C’est par les écrits de Léon l’Africain que, pour la première fois, l’Occident a entendu parler de Tombouctou de manière non légendaire. Léon, Arabe de Grenade (Al Hassan ibn Muhammad), s’était refugié, à Fez au Maroc, après la Reconquista et la chasse des Arabes d’Espagne. À Fez, il étudia, et effectua de nombreux voyages dans le mo...”

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Alliage | n°41-42 - Décembre 1999

Ils cherchaient des licornes

“Lorsque deux cultures différentes se rencontrent, il se produit un choc engendré par leur diversité réciproque. À ce moment-là, trois éventualités peuvent se réaliser : 1 : La conquête: Les membres de la culture A ne reconnaissent pas les membres de la culture B en tant qu’êtres humains normaux (et vice versa) et les définissent comme des barbares – c’est-à-dire, étymologiquement, des êtres dépourvus de langage et, par conséquent, non-humains ou sous-humains. Il ne reste alors que deux possibilités : soit les civiliser (à savoir, transformer le peuple B en copies acceptables du peuple A), soit les détruire. C’e...”

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