Sylvie Catellin


Maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Membre du Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines et coordonne le groupe de travail Médiation culturelle scientifique et artistique (MECSCIA). Ses recherches portent sur les modes d’inscription culturelle des sciences, des arts et de leurs interactions, notamment la comparaison entre les formes de savoirs véhiculées ou élaborées par la littérature et par les sciences de l’homme ou les sciences de la nature. Elle termine une enquête historique et socio-épistémologique sur le mot et l’idée de sérendipité.

Articles de l'auteur


Alliage | n°62 - Avril 2008

Nanomonde, entre science et fiction : quelles visions du futur ?

“Nombreux sont les domaines de recherche technologique qui partagent avec la science-fiction une vision du futur. Les technologies spatiales en sont un exemple bien connu. La conquête spatiale, le voyage dans l’espace et la colonisation d’autres planètes ont été l’un des thèmes favoris des romans d’anticipation, au cœur de l’esthétique du genre. Beaucoup de scientifiques et d’ingénieurs ont été influencés par cette littérature. Ce sont des écrivains de science-fiction comme Jerry Pournelle, Robert Heinlein, Poul Anderson et Larry Niven, conjointement avec des scientifiques et des responsables de l’industrie spatiale américaine, qui mirent sur pied, en 1980, un Comité consultatif des citoyens ...”

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Alliage | n°70 - Juillet 2012

Le rôle de l’imaginaire dans la découverte

“Dans l’usage courant, l’imaginaire est défini comme le produit de l’imagination ; est imaginaire ce qui est irréel, fictif. En Occident, une longue tradition a séparé la connaissance scientifique et l’imagination, celle-ci étant considérée comme un facteur d’erreur et de fausseté. Le rationalisme et le positivisme l’ont exclue des procédures intellectuelles légitimes. Au xxe siècle, pour Bachelard, l’imagination était un obstacle épistémologique et la science devait se défaire de la puissance imaginative pour atteindre une rationalité abstraite. D’un côté, la conceptualisation dans la science, de l’autre, la rêverie e...”

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Sérendipité et réflexivité

“Le mot « sérendipité » est la traduction du néologisme serendipity, forgé en 1754 par l’écrivain anglais Horace Walpole à partir d’un conte persan (Voyages et aventures des trois princes de Serendip). L’interprétation du sens donné à ce mot par Walpole reste problématique. En définissant la sérendipité comme la faculté de « découvrir, par hasard et sagacité, des choses que l’on ne cherchait pas »,1  Walpole introduisait une ambiguïté qui n’a cessé jusqu’à aujourd’hui de faire débat et dont les usages contemporains du mot portent la trace. La sérendipité a en effet deux acceptions ...”

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