Sylvie Allouche


Bénéficiaire jusqu’en août 2013 d’une bourse intra-européenne Marie Curie, est actuellement Research Fellow au Centre for Ethics in Medicine, université de Bristol. Visant à élaborer une méthode d’exploration systématique des possibles, ses travaux se développent selon deux axes complémentaires : une réflexion sur les rapports de la philosophie avec la fiction, et plus spécifiquement avec la science-fiction et les séries télévisées (http://philofictions.org) ; réflexion sur les enjeux spéculatifs de la transformation technologique du corps humain (anthropotechnologie).

Articles de l'auteur


Alliage | n°62 - Avril 2008

Des nanotechnologies et des hommes

“« La chouette de Minerve ne prend son envol qu'à la tombée de la nuit » G.W.F.Hegel, Principes de la philosophie du droit, 1821 Les disciplines scientifiques et les domaines techniques en voie de constitution donnent parfois lieu à tout un discours extrapolatif sur leurs applications et développements futurs (cf. la cybernétique dans les années soixante). Il semble qu'aujourd'hui ce soient les nanotechnologies qui forment l'un des supports les plus féconds pour ce type de discours, dont le statut manque pourtant de clarté ; car s'il ne s'agit plus de science, il faut encore déterminer ce à quoi on a affaire. ...”

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Alliage | n°60 - Juin 2007 | I. Retours sur les figures classiques

Identité, ipséité et corps propre en science-fiction

“Je discuterai certaines thèses présentées par Paul Ricœur dans les cinquième et sixième études de Soi-même comme un autre1en m’intéressant tout particulièrement à la façon dont il traite des puzzling cases de Derek Parfit et de la science-fiction. Voici l’une des formules qui cristallisent le mieux les questions en jeu : « Les variations imaginatives de la science-fiction sont des variations relatives à la mêmeté, tandis que celles de la fiction littéraire sont relatives à l’ipséité, ou plus exactement à l’ipséité dans son rapport dialectique à la mêmeté. »2...”

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Alliage | n°74 - Juin 2014

La responsabilité du scientifique. Et Les masques du temps de Robert Silverberg

“Par l’usage combiné des règles du roman réaliste et de la variation sur les postulats des mondes qu’elle construit, la science-fiction permet de mettre en scène des questions d’ordre philosophique, réelles ou spéculatives, en rapport avec la science. La notion de responsabilité du scientifique est à ce titre, à côté de celle de la science ou de la communauté scientifique en général, particulièrement intéressante à examiner, dans la mesure où l’on peut la considérer en réalité à l’horizon de la plupart des œuvres du genre. Pour l’illustrer, nous nous concentrerons sur un roman de 1969 de l’auteur américain Robert Silverberg, intitulé Les Masques du temps,1...”

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