Jacques Demarcq


A été : postier, journaliste, prof de lettres, syndic, historien, acteur, membre de la revue TXT, éditeur et critique d’art, producteur de radio, prof de design. Il est toujours : traducteur, écrivain. Il a beaucoup traduit E. E. Cummings, un peu Gertrude Stein et Andrea Zanzotto. Il a publié une douzaine de livres personnels. Dernièrement : Les Zozios, Nous, 2008, dont il a donné et donne de nombreuses lectures publiques ; Nervaliennes, Corti, 2010.

Articles de l'auteur


Alliage | n°69 - Octobre 2011

Brisset : le mateur des mots

“Peut-être, l’« amateur » prend-il davantage le risque de « parler le patois incomparable de [son] siècle » (Baudelaire) que l’artiste, l’écrivain ou le chercheur qualifié de « professionnel ». Non que l’amateur, parce que souvent autodidacte, manquerait de méthode ou de connaissances : nulle école n’est en mesure d’enseigner la recette du chef-d’œuvre, et un chercheur sait qu’on ne peut transmettre que le savoir acquis. Mais le mérite de l’université est dans ses défauts : le futur créateur, découvreur ou inventeur a eu l’occasion d’y prendre conscience des limites académiques du savoir et des techniques auxquels il a été formé, ce qui l’empêche de vénérer aucune spécialité en tant que telle ...”

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Alliage | n°68 - Mai 2011

Un poète contre la science

“Poète des plus modernes par son écriture disloquant le vers, la syntaxe, les mots et la ponctuation pour leur faire exprimer la vivante complexité de la nature, des êtres ou de la société, E. E. Cummings (1894-1962) a pourtant toujours été un farouche ennemi du progrès techno-scientifique. À cette attitude diverses raisons. Élevé dans une famille bourgeoise de la Nouvelle-Angleterre, il s’est certes rebellé contre le puritanisme, la prohibition, l’injustice sociale et raciale des États-Unis de sa jeunesse, mais au nom de l’individualisme romantique d’un Thoreau se fiant à une âme éternelle de la nature. Ambulancier volontaire sur le front de la Somme l’été 1917, après la boucherie du Chemin de...”

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Alliage | n°66 - Avril 2010

Le Boukhistan

“Géographie Position : 369° de longitude plein sud, 100 % de latitude. Superficie : plus ou moins rectangulaire, pas très grande. Relief : une vallée médiane étroite et encaissée aux bords arrondis, un plateau affaissé au sud, une pente abrupte au nord. Climat : sec de préférence – craint l’humidité. Population : inconnue naguère, des milliers de visiteurs de nos jours. Industries : archéologie, enseignement, tourisme. Religion : jadis aucune, mais quantité de mythes récents. ...”

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